Enfin une entrée à McGill
En 1898, Maude est embauchée à titre de conservatrice adjointe au Musée de pathologie de l’Université McGill. Son rêve de travailler à McGill devient réalité. « McGill ma bien aimée » dira-t-elle tout au long de sa vie. Elle accède au poste de conservatrice en 1901 et développe un système de classification des spécimens médicaux. Maude est vraiment passionnée par ce travail et le Musée médical a, comme on disait à l’époque, besoin d’amour. « Elle possède toutes les aptitudes requises pour occuper ce poste » relatent ses collègues à McGill. Attentionnée et méticuleuse, Maude organise et classe la collection de spécimens dont certains remontent à 1823.
Maude voyage aux États-Unis et perfectionne sa connaissance des Musées médicaux. À Baltimore, elle rencontre le docteur William Osler. Cette rencontre avec celui qui deviendra son mentor et complice, est une des plus stimulantes de sa jeune carrière. Devant un groupe d’étudiants invité à un souper mondain, Osler interpelle Maude : « Je me demande si vous êtes vraiment consciente de la grande opportunité que représente le Musée médical de McGill? »
Ces paroles du docteur Osler ont changé la vie de Maude Abbott. C’est le constat qu’elle fait des années plus tard dans son autobiographie. « Il a tranquillement semé la petit graine qui allait orienter l’ensemble de mes travaux futurs. »