Les Abbott arrivent à St. Andrews
Joseph Abbott et son jeune frère William débarquent à St. Andrews en 1818. Chef-lieu de la seigneurie d’Argenteuil, le village connait une ère de prospérité inégalée. Situé au premier rapide de la rivière du Nord, enclavé entre les collines et la rivière des Outaouais, St. Andrews se transforme au gré d’un savoir-faire préindustriel novateur. Le village est fondé par des familles originaires de la Nouvelle-Angleterre qui y érigent dès 1803 le premier moulin à papier du Canada. Le commerce florissant attire et permet à St. Andrews de devenir le centre économique d’Argenteuil, dans les Laurentides.
La population est partagée entre loyalistes, révolutionnaires, Écossais, Irlandais et Canadiens. Il en va ainsi des croyances religieuses. Au village se côtoient méthodistes, presbytériens, anglicans, baptistes, congrégationalistes et catholiques. À défaut d’une église établie, les paroissiens vont à la messe à l’école du village ou dans une grange aménagée.
« Certains pionniers vont parcourir jusqu’à 32 km pour assister au service religieux» raconte le révérend Joseph Abbott.
En 1819, la Society for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts mandate le révérend Joseph Abbott pour superviser la construction de l’église anglicane Christ Church. Son frère William lui succède comme ministre et devient recteur de la paroisse anglicane jusqu’à sa mort en 1859.