Une grand-mère bienveillante
Maude reçoit de Frances Mary Smith Abbott une éducation exemplaire. Celle-ci encourage la petite Maude à poursuivre ses rêves et ses convictions. À Elmbank, la grand-mère bienveillante cultive un sens profond du devoir et de l’attachement envers sa communauté. Présente pour Maude, Frances Mary a le privilège de la voir diplômée de McGill avant sa mort en 1890.
Le père de Frances Mary, Robert Smith, est chirurgien-apothicaire pour l’armée britannique en poste en Afrique du Sud lorsqu’elle naît. Après quelques années, la famille migre dans le Hampshire au sud de l’Angleterre. Éduquée dans la haute société, France Mary raconte à la blague: « J’ai le droit de prétendre à une certaine aristocratie puisque je suis une descendante du marquis de Hertfort.»
De son côté, William Abbott quitte l’Angleterre pour vivre l’aventure de l’Amérique du Nord britannique. À son arrivée à St. Andrews vers la fin de l’été 1818 à bord d’un bateau Durham, le jeune vicaire découvre les exigences de la vie pionnière. De retour en Angleterre en 1833, William fait une rencontre qui change le cours de sa vie : il épouse Frances Mary Smith alors âgée de 25 ans. Les nouveaux mariés se retrouvent à St. Andrews l’été suivant.
À son arrivée au village, Frances Mary aperçoit sa nouvelle demeure surnommée « le Prieuré ». La maison de pierre établie sur la montagne à l’est du village surplombe la rivière du Nord et devient une des plus belles fermes des environs. Fermier d’exception, William Abbott est reconnu dans la contrée pour la qualité de ses récoltes. Neuf enfants sont nés de cette union mais aucun ne survivra à leur mère. Sept enfants ont été affligés par un des terribles fléaux du XIXe siècle, la tuberculose.