Souvenirs du centre-ville de Kirkland Lake
Titre : Souvenirs du centre-ville de Kirkland Lake
Sid Hamden interviewé par sa femme Myrta Hamden en novembre 2011, vidéo enregistrée par Kaitlyn McKay.
Source : Collection du Museum of Northern History
Kirkland Lake était la « plaque tournante du Nord » – une ville avec de grands magasins et des divertissements. Sid Hamden se souvient de ce que c’était que de grandir dans une ville minière animée dans les années 30.
Sid Hamden et sa femme Myrta Hamden sont assis sur un canapé, l’un en face de l’autre, et parlent à tour de rôle.
[Myrta] Vous pouviez faire vos courses de base à Chaput, mais ne deviez-vous pas aller en ville pour faire des achats? Comment étaient les magasins à Kirkland Lake?
[Sid] En fait, les magasins étaient fabuleux à cette époque. Comme tu le sais, Kirkland Lake est connue comme la plaque tournante du Nord, et c’était certainement le cas parce qu’à cette époque, il y avait plus de cinquante épiceries, et nous avions sept quincailleries. Aussi, il y avait douze pharmacies.
Et tu avais le choix en ce qui concerne les aliments qui étaient évidemment les aliments canadiens habituels que nous connaissons, et puis il y avait des aliments d’autres pays. Comme ceux du Moyen-Orient et de la Chine, entre autres, que nous avions en grande variété.
[Myrta] Mm-hmm. Et est-ce que ta mère faisait du magasinage dans l’un de ces magasins?
[Sid] Oui, et je me souviens que nous allions dans l’un des plus grands magasins qui appartenaient à la compagnie Eaton. Eaton était un énorme bâtiment construit juste sur la rue principale. Il avait trois étages. Le sous-sol était une fooditeria. On y vendait des produits d’épicerie et les autres étages étaient bien sûr réservés aux marchandises courantes. Produits secs, vêtements, meubles, tout ce que l’on voulait.
[Myrta] Tu allais aussi à Kirkland Lake pour t’amuser avec ton petit frère, n’est-ce pas?
[Sid] Bien sûr que oui! Quand on marchait – et on marchait surtout parce qu’on ne pouvait pas se payer le bus. De temps en temps, nous le faisions.
Quoi qu’il en soit, quand nous descendions, nous pouvions voir tous ces bâtiments sur Beaver Hill jusqu’à Lakeshore Mine, puis nous arrivions en ville où c’était très animé.
Il y avait des magasins tout le long de la rue principale. Il y avait des cinémas aussi. Nous avions quatre cinémas à l’époque qui sont restés ouverts un bon bout de temps – le Capital, le Strand, le Uptown et le LaSalle qui appartenaient à différents propriétaires.
Mais mon frère et moi – Gord – on y allait presque tous les samedis. Mes parents nous aidaient, ils nous donnaient 20 cents – 10 cents chacun – et nous allions au Capital. Et le Capital était connu pour ses westerns le samedi après-midi. Hopalong Cassidy, Wild Bill Hickok et tous ces gars-là.
[Myrta] C’est pour ça que tu aimes ces vieux films de western, hein? [rires]
[Sid] Je les adore! J’ai toujours aimé les chevaux. Plus il y a de chevaux, mieux c’est.