L’après-guerre : les années 50 et 60
Malgré les défis de la décennie précédente, Kirkland Lake et ses habitants sont restés une communauté unie. L’économie canadienne a rapidement rebondi après la Seconde Guerre mondiale, avec de nouvelles infrastructures, des industries et des projets de construction dans tout l’Ontario, créant des emplois pour des dizaines de milliers de personnes.
À l’époque, la politique nationale d’immigration continuait de donner la priorité à la réinstallation des personnes originaires d’Europe plutôt qu’aux réfugiés venus d’ailleurs.
De nombreux Européens étaient désireux de s’installer au Canada pour échapper aux difficultés d’une économie d’après-guerre encore convalescente dans leur propre pays.
Dans le cas des pays d’Europe de l’Est, les gens espéraient échapper à la domination soviétique.
La majorité des immigrants et des réfugiés sont restés dans les grands centres urbains et industriels comme Toronto et Hamilton après leur arrivée en Ontario, mais certains étaient prêts à se rendre dans les régions rurales.
Kirkland Lake a su attirer certains de ces nouveaux arrivants. C’était une ville très active, et ses mines, ses industries et ses commerces continuaient d’avoir besoin de nouveaux travailleurs. La production d’or avait ralenti depuis l’année record de 1941, mais les mines sont restées ouvertes pendant les années 50 et la majeure partie des années 60, étant les principaux employeurs de la région. La ville offrait un lieu sûr avec un travail stable, de bonnes écoles et de nombreuses activités pour les familles.
Le mariage dans une ville minière
Comme dans les années précédentes, bon nombre de ces immigrants britanniques et européens signaient des contrats de travail de deux ans avec le pays d’accueil. Une fois le contrat terminé, le travailleur pouvait déménager où il voulait au Canada. Les travailleurs mariés qui ont choisi de rester dans leur ville d’adoption de Kirkland Lake ont fait venir leur femme et leurs enfants peu après.
Alors que la migration en chaîne se poursuivait pour certains, d’autres personnes ont trouvé leur futur conjoint à Kirkland Lake. Des groupes comme le Club italo-canadien organisaient des danses où les jeunes hommes et femmes d’origine italienne de tout le district pouvaient se rencontrer et se mêler.
Depuis les premiers jours de Kirkland Lake, les résidents de différents milieux ont également eu l’occasion d’établir des liens. Tout cela étant facilité par la fréquentation des lieux communs comme l’école et le travail, et même par des événements sociaux comme les danses et les festivals.
En d’autres mots, les gens ne se limitaient pas nécessairement à épouser une personne partageant le même héritage culturel. Ces nouvelles familles ont formé un mélange pluriculturel – et parfois multireligieux.