La résilience et un groupe multiculturel pour tous
L’économie de Kirkland Lake a temporairement rebondi au cours des années 80 grâce à la hausse des prix de l’or, aux nouvelles découvertes d’or près de la ville et au fonçage d’un nouveau puits à la mine Macassa.
Cependant, ces bonnes nouvelles n’ont pas renversé la situation de la ville. La population était déjà tombée à environ 12 000 habitants au début des années 80 – une chute de plus de 40 % après la Seconde Guerre mondiale. La mine Adams, qui extrayait du minerai de fer, a fermé en 1990 – un autre coup dur pour l’économie de la région.
Kirkland Lake n’avait plus qu’à essayer d’empêcher un nouveau déclin de la population, des emplois et des services à la communauté. Mais malgré les nombreuses difficultés, les habitants de Kirkland Lake ont tenu bon.
Leur patience a porté ses fruits, car au début des années 2000, une reprise forte et régulière du prix de l’or a apporté à la ville plus de prospérité qu’elle n’en avait connue depuis des décennies.
De nouvelles explorations minières ont eu lieu à l’intérieur et à l’extérieur de l’ancien camp aurifère de Kirkland Lake, avec le même engouement qu’un siècle plus tôt. La propriété de la mine Macassa a été rouverte et l’exploitation minière est redevenue l’un des principaux employeurs de la ville. Et comme cela avait été le cas lors des années précédentes, cela a attiré des mineurs et d’autres travailleurs à Kirkland Lake.
Un défi pour les nouveaux arrivants
Bon nombre de ces travailleurs viennent de tout le nord de l’Ontario, et les nouveaux arrivants au Canada font également le voyage jusqu’à Kirkland Lake. Mais contrairement aux vagues d’immigration précédentes, les clubs et les sociétés qui existaient autrefois pour accueillir ces nouveaux arrivants et pour les aider à s’adapter à leur nouvelle communauté n’étaient plus en place. Les personnes qui avaient fait partie de ces organisations étaient décédées, avaient quitté la communauté ou avaient perdu certaines de leurs traditions au fil des ans en s’intégrant à une société « canadienne » devenue le creuset des civilisations.
Le fait que ces nouveaux arrivants venaient de pays qui n’avaient aucune présence auparavant à Kirkland Lake grâce à ces organisations représentait un autre défi pour certains. Le premier contact avec une communauté pour des gens qui ne connaissaient personne dans la région ou ne parlaient même pas les langues locales devenait difficile.
Le groupe multiculturel de Kirkland Lake
Dans le cas de Sandra Reygada Licuime, elle est arrivée à Kirkland Lake peu après avoir épousé son mari canadien en 2005. Ses difficultés à s’adapter à la vie dans cette nouvelle communauté l’ont amenée à se joindre à d’autres nouveaux arrivants dans la région de Kirkland Lake pour former un groupe multiculturel.
Arrivée de Sandra et changement à Kirkland Lake (sous-titres disponibles en français et en anglais). Profitez de cette vidéo avec une transcription en français.
Le groupe multiculturel de Kirkland Lake s’est développé au fil des ans et compte désormais des centaines de membres, tant des immigrants récents que des résidents de longue date.
Le groupe est fier des nombreux services qu’il offre aux nouveaux arrivants, les aidant à s’intégrer dans la communauté de Kirkland Lake. Le soutien positif qu’ils reçoivent de la part de la communauté se manifeste par des activités organisées pour les membres et des événements tels que des repas-partage. Le KLMG a commencé petit, mais il est maintenant l’une des organisations les plus dynamiques de la communauté grâce au travail dévoué de ses bénévoles.
Événements et activités du KLMG pour aider les nouveaux arrivants (sous-titres disponibles en français et en anglais). Profitez de cette vidéo avec une transcription en français.
Ils ont redonné de multiples façons à la communauté de Kirkland Lake, notamment par le biais du tourisme local.
Plusieurs membres du KLMG ont créé des activités au cours desquelles ils partagent la passion qu’ils ont pour leurs traditions culturelles et leur nouveau foyer avec les visiteurs locaux et internationaux. Ils organisent ces activités dans le cadre de « 101 expériences », une initiative populaire de promotion du tourisme dans la région de Témiscamingue qui a débuté en 2019. Qu’il s’agisse de cours de préparation de scones ou de danses bollywoodiennes, les hôtes ont apporté une partie de leur culture pour la partager, l’enseigner et l’apprécier avec les autres.
Pour certains membres du KLMG, toutes ces occasions ont contribué à créer un plus grand sentiment d’appartenance dans leur nouveau foyer, tout en maintenant leurs traditions culturelles vivantes.