Didier Joubert — Meunier
Commentaires historiques : Stéphane Tessier. Réalisation et prise de vue pour la vidéo : Nicolas St-Germain.
Devant la maison du Meunier, Stéphane Tessier (ST), historien et animateur, explique l’importance du travail des meuniers pour l’alimentation des paroissiens du Sault-au-Récollet. La caméra nous montre diverses vues autour de la maison et des vestiges de la machinerie des moulins. Stéphane Tessier parle plus spécifiquement du meunier Didier Joubert de qui les Sulpiciens se montrés fort satisfaits. En gage de remerciement, ils lui ont donné une terre sur laquelle il a construit en 1806 un pressoir à pommes pour la fabrication du cidre. La vidéo se termine devant la maison du Pressoir.
ST Il arrivait parfois que le meunier donnait une mauvaise farine. Ça arrivait que c’était pas uniquement de sa faute. C’est-à-dire que le Seigneur ne lui fournissait pas les moyens et les ressources nécessaires à l’entretien du moulin et à son bon fonctionnement.
C’est une chose importante à savoir, car la société, à l’époque, leur alimentation est à 80 % de farine.
Les gens mangent du pain. Alors, si le meunier donne une mauvaise farine, ça fait un village qui est mécontent. Si c’est un meunier qui fait une bonne farine, c’est un village qui est en ordre et en paix.
Quand on engage un meunier, c’est intéressant, si on ne le connaît pas, on l’engage pour une période de trois ans. On l’essaie. Si on le connaît et qu’il a une bonne réputation, ce qui arrivait souvent si c’est un meunier qui était issu d’une famille qui avait une lignée, qui est un gage de qualité finalement, alors on l’engageait pour un bail de 99 ans.
Un bail emphytéotique, alors c’était une manière de s’attacher une qualité, un bon meunier sur plusieurs générations.
Afin de récompenser le meunier Didier Joubert, les Seigneurs de l’île de Montréal, les Sulpiciens, vont lui offrir cette terre.
Lui, il va se bâtir en 1806, un pressoir à pommes pour la fabrication du cidre.
C’est ce qu’on appelle aujourd’hui « La maison du Pressoir ».