Juan Rodriguez, au sujet des concerts de Zappa au New Penelope
Image : Les Mothers of Invention à Montréal, janvier 1967. Extrait d’un article du journal The Georgian, vol. 30, no 27 (13 janvier 1967)
Crédit : Collection ARCMTL. Entretien réalisé à Montréal le 13 avril 2016 avec Juan Rodriguez par Louis Rastelli, directeur d’ARCMTL et Alex Taylor, chercheur à ARCMTL, dans le cadre du projet de recherche Montreal Underground Origins.
Durée : 2:06 min
Extrait d’un entretien de Juan Rodriguez, journaliste rock des années 1960 et éditeur du magazine musical Pop-See-Cul. Il raconte des anecdotes sur le séjour de Frank Zappa à Montréal en 1967.
Transcription :
Juan Rodriguez : Quand Zappa est venu à Montréal pour deux semaines en janvier 1967 […] et qu’il… gelait !
Alex Taylor : Le pire moment pour venir ici, hein ! Un hiver aussi froid que l’enfer…
Juan Rodriguez : Oui. Et tous ces gens de L.A…. Il portait ce grand manteau de fourrure de raton laveur, qui était bien sûr l’un des accessoires de Zappa, d’une certaine manière, vous savez. Il y a des tonnes de photos de lui…–
Alex Taylor : Très théâtral !
Juan Rodriguez : … dans ce manteau. (Rires) Mais il devait vraiment l’utiliser pour se réchauffer. En face du New Penelope, il y avait une Banque Nationale, qui est toujours là, et Zappa m’a demandé de l’accompagner pour qu’il puisse encaisser ses chèques.
Alex Taylor : Pour se porter garant de lui ou ?
Juan Rodriguez : Oui, pour me porter garant de lui.
Alex Taylor : (Rires)
Juan Rodriguez : Que s’était vraiment lui, et ainsi suite. Puis ils se retiraient au Swiss Hut – lui, Don Preston, Bunk Gardner et Jimmy Carl Black. Ils allaient au Swiss Hut et prenaient le petit-déjeuner ou le brunch. Je pouvais m’y asseoir avec eux– Zappa ÉTAIT mon héros, et il l’est toujours…
Louis Rastelli : Vous aviez 18 ans à l’époque ?
Juan Rodriguez : Oui, exactement. Il était mon héros à l’époque, et il l’est encore aujourd’hui… Je pense qu’il n’y avait personne comme lui, un grand compositeur de toutes sortes de musique, et aussi l’un des plus grands satiristes sociaux du siècle. Cela ne fait aucun doute.