Richard « Bossman » Johnson raconte les répétitions au New Penelope
Image : Les Beat Boys s’amusant sur la rue Sainte-Catherine, Montréal, 1966. Richard Johnson (photographe), droits réservés 1966. Avec l’autorisation de Richard Johnson
Crédit : Collection ARCMTL. Entretien réalisé à Montréal le 17 mai 2021 avec Richard « Bossman » Johnson par Louis Rastelli, directeur d’ARCMTL.
Durée : 1:37 min
Extrait d’une interview de Richard « Bossman » Johnson, ancien membre des groupes les Beat Boys (1965) et les Cavemen (1966). Il se souvient des répétitions du groupe au New Penelope sur Stanley, où Gary laissait les Cavemen pratiquer en dehors des heures d’ouverture. Un jour, le Paul Butterfield Blues Band se trouvait au New Penelope et a invité les Cavemen à participer à une jam session. Richard se souvient de cette expérience comme d’un moment inoubliable pour un jeune adolescent qui avait la chance de jouer avec un si grand groupe.
Transcription :
Richard « Bossman » Johnson : Au début de l’année ’65, c’était avec les Beat Boys, et Gary Eisenkraft était le propriétaire [du New Penelope sur la rue Stanley] et il voulait être notre gérant pendant un petit moment, pendant quelques mois. Ouais. Mais il ne pouvait pas faire grand-chose, il était trop occupé à faire d’autres choses, donc ça n’a pas très bien marché. Cependant, il nous a donné un endroit pour répéter. Ça c’était bien. [Rires] Et puis, je crois que c’était en ’66, les Beat Boys se sont séparés et j’ai rejoint les Cavemen, et les photos que j’ai sont avec les Cavemen. Je crois que l’une d’entre elles est une photo de notre bassiste et de notre organiste qui accompagnaient… quel est son nom ? Richie Havens, c’est bien ça ?
Oui, eh bien, la deuxième fois, je me souviens qu’on était en train d’installer notre équipement et de répéter ou quelque chose comme ça. Et puis le groupe qui allait jouer la semaine suivante est arrivé, et c’était le Paul Butterfield Blues Band. Je jouais de la guitare, j’étais assis sur le côté de la scène et un type s’est approché de moi. Il m’a dit : « Bonjour, moi c’est Mike ». C’était Mike Bloomfield. Il me dit : « Tu veux faire un jam ? » [Rires] J’étais un gamin, j’ai dit : « Bien sûr, pourquoi pas ? » Vous savez, c’est toute une histoire. Et je me souviens que j’ai dû prendre ma – j’avais une grosse bague de, vous savez, de mon école secondaire, et je l’ai enlevée et l’ai mise à côté de moi sur la scène. Et quand on a fini de jouer, je me suis levé, la bague n’était plus là. Quelqu’un l’avait volée.