George Ferenczi décrit l’atmosphère dans les café-bars de la rue Stanley
Image : Publicité pour le Café Prag, juin 1969. Logos, vol. 2, no 1. Collection ARCMTL
Transcription : 5ème anniversaire / prag coffee house / 1433 bishop
Crédit : Collection ARCMTL. Entretien réalisé à Montréal le 3 mars 2021 avec George Ferenczi par Louis Rastelli, directeur d’ARCMTL.
Durée : 2:30 min
Extrait d’un entretien avec George Ferenczi, auteur et enseignant de longue date. Il décrit la scène des café-bars de la rue Stanley à Montréal dans les années 1960 et se souvient de l’atmosphère particulière de ces lieux.
Transcription :
George Ferenczi : […] et le Café Prag n’était pas cher, et il était aussi à côté de [l’Université] Concordia. Et à la fin des années 1960, [Mordecai] Richler, par exemple, était déjà écrivain en résidence à Concordia vers ’67. Parfois, les gens prenaient quelque chose au Café Prag et plus tard, ils allaient boire du vin ou autre chose au Bistro ou je ne sais pas, mais au Café Prag, il y avait des lectures parfois. Il y avait aussi de petits spectacles. Et…
Louis Rastelli : Je crois, je crois que Gary [Eisenkraft], Gary a commencé là-bas, n’est-ce pas ? Il n’organisait pas des spectacles dans le fond de la salle ou quelque chose comme ça ?
George Ferenczi : Je pense que oui, je pense que oui. Et je crois que le propriétaire s’appelait Kurt, et c’était un petit endroit génial. C’était un vrai café-bar à l’ancienne, vous savez ? Et je pense que dans le centre-ville, c’était le seul qui était vraiment un café d’étudiants. Il y avait le Rosemarie, qui était hongrois, sur Stanley, et c’était aussi, mais c’était très différent, je veux dire, ce n’était pas de la musique ou de la poésie ou quoi que ce soit, c’était un bon endroit bon marché et il y avait des journaux et des gens intéressants. Mais le Café Prag était vraiment un café-bar à l’ancienne, dans le vrai sens du terme, vous savez ? Et il y avait de la bonne soupe ! (Rires.) J’ai juste mordu un os, elle a laissé un os. Et il a eu une bonne soupe et du café, du bon café, et oui, c’était…
Louis Rastelli : On dirait qu’il y avait un mélange de gens. J’ai parlé à quelqu’un plus tôt aujourd’hui, un francophone, qui m’a dit qu’il traînait souvent au Café Prag.
George Ferenczi : Eh bien, comme je l’ai dit, ce n’était pas cher. Et ce qui était bien, c’est que certaines personnes allaient là avant d’aller à Concordia, parce que Concordia avait lancé la série de films. Je suis allé à [l’Université] McGill, et à [l’Université] Concordia plus tard, mais Concordia avait lancé une série de films dans la salle 101 du nouveau Hall Building.