Le nouveau New Penelope raconté par son designer
Image : Les spectateurs au New Penelope sur la rue Sherbrooke, janvier 1967. Jeremy Taylor (photographe), droits réservés 1967. Avec l’autorisation de François Dallegret
Crédit : Collection ARCMTL. Entretien réalisé à Montréal le 30 septembre 2015 avec François Dallegret par Louis Rastelli, directeur d’ARCMTL.
Durée : 1:37 min
Extrait d’une entrevue avec l’artiste François Dallegret, décrivant les principes qui l’ont guidé pour l’aménagement original du New Penelope, rue Sherbrooke, à la fin de l’année 1966.
Transcription :
Louis Rastelli : C’est curieux que parmi les gens avec qui on a parlé, qui ont été à beaucoup de concerts, il y avait un petit peu de grogne rendu au New Penelope à cause des bancs style « pique-nique ». C’est ce que tout le monde se rappelle : « Ah, mais c’était pas des plus confortables ! Tout était en bois ! » Je veux pas dire que c’est toi qu’on doit blâmer [Rires.]
François Dallegret : Non, non, mais c’était un petit peu l’idée que ce soit pas très confortable ! De toute façon c’était un lieu dynamique ! Un lieu où on pouvait se lever, où on pouvait partir, revenir, etc. C’était une sorte de vie, de vie à travers l’espace, etc. C’était un petit peu l’idée, c’était des jeunes qui étaient là !
Louis Rastelli : Justement en plus de ça, il semble qu’il y avait beaucoup de va-et-vient, parce que les gens sortaient. Il n’y avait pas d’alcool, donc on sortait aller prendre une bière à côté. On allait dans la ruelle fumer du pot. On allait l’autre bord de la rue.
François Dallegret : Ouai ! C’était un endroit qui était, comme on dit en anglais, rough [brut, en français] ! Et l’idée c’était ça ! C’est comme Le Drug, quand j’ai fait Le Drug, j’ai fait un système d’assises, etc., qui était très, aussi qui était pas confortable au point qu’on pouvait rester dans la partie du restaurant du Drug pendant des heures, parce qu’il fallait pas rester des heures. Fallait que ça circule, que les gens rentrent et sortent, etc. C’est un petit peu le même principe.
Louis Rastelli : Aujourd’hui on interdit, ou on met une limite d’une demi-heure sur l’internet gratuit si on veut que les gens ne restent pas longtemps.
François Dallegret : Oui, c’est un petit peu ça, c’est un petit peu ça.