Le Drug, un design signé Dallegret
Image : Personnes dansant au Drug, dans la section café-restaurant-club, 1965. Marc Lullier (photographe), droits réservés 1965. Avec l’autorisation de François Dallegret
Crédit : Collection ARCMTL. Entretien réalisé à Montréal le 30 septembre 2015, avec François Dallegret par Louis Rastelli, directeur d’ARCMTL.
Durée : 1:42 min
Extrait d’un entretien avec François Dallegret, designer et architecte, impliqué dans la conception du Drug et du New Penelope à la fin des années 1960.
Dans l’extrait suivant, Dallegret raconte comment il a été chargé de la conception du Drug, une pharmacie-galerie-boutique-café-restaurant-club de danse très particulier du centre-ville de Montréal.
Transcription :
Louis Rastelli : Je vois que tu avais, pas long après ou peut-être à peu près dans le même temps, tu avais eu un contrat pour faire l’intérieur du, Le Drug ?
François Dallegret : C’est ça, Le Drug, c’était juste avant, c’était en 1964 que j’avais fait Le Drug. Le Drug s’est fait, parce que je connaissais, j’ai rencontré William Sofin – Bill Sofin, qui était le pharmacien, qui avait déjà deux ou trois pharmacies dans Montréal. Et il voulait en créer une autre qui serait très, très différente. Et donc il m’avait donné le contrat pour faire le Drugstore, Le Drug. Donc j’ai tout fait, j’ai fait l’intérieur, l’extérieur; j’ai fait le graphisme, j’ai fait—
Louis Rastelli : C’est vraiment différent comme—
François Dallegret : Ah, c’était un lieu complètement différent des autres, c’est sûr. Ça a été fantastique ! Ça a été ensuite publié par toutes sortes de magazines d’archi[tecture].
C’était sur la rue de la Montagne, juste en-dessous de Sherbrooke, entre Sherbrooke et Maisonneuve. Et maintenant il n’y a aucune trace, on voit plus rien maintenant. Il y avait un sous-sol qui était le restaurant, il y avait l’étage qui était la pharmacie, puis au fond, il y avait un bureau de poste, une galerie, etc. J’avais fait une galerie aussi, qui s’appelait Labo-Galerie, dans lequel ils présentaient les travaux de Lichtenstein, de Warhol, tous ces gens-là que personne ne connaissait à Montréal à l’époque.
Louis Rastelli : Wow ! Est-ce que c’est lui [Bill Sofin] qui s’occupait de la galerie aussi ?
François Dallegret : Non, c’était Mireille Brisset qui s’occupait de la galerie. Et maintenant, elle a une galerie à l’extérieur de Montréal. Parce qu’en fait Le Drug n’a duré que deux ans, hein !
Louis Rastelli : Ah, ok.