Malcolm Reid se souvient de l’Association espagnole, la bohémienne
Image : Affiche annonçant un lancement de livre à l’Association espagnole, 1970. Séguin (artiste). Collection Gaétan Dostie. Avec l’autorisation de Gaétan Dostie
Transcription : Les poubelles et mangeoires célestes / Un Antipoème de Claude Grenier / Les éditions du Cri / Lancement à l’Association espagnole / 485 Ouest, rue Sherbrooke / Le 9 décembre 1970 dès 20h / $1.50 / Séguin
Crédit : Collection ARCMTL. Entretien réalisé à Montréal le 26 mars 2021 avec Malcolm Reid par Louis Rastelli, directeur d’ARCMTL.
Durée : 1:43 min
Historien, journaliste, essayiste, poète et illustrateur, Malcolm Reid a contribué au fil des ans à des publications sur la société québécoise et les écrivains révolutionnaires francophones. Dans les années 1960, il parcourt les rues de Montréal et se mêle à la bohème francophone et aux nationalistes qui se réunissent régulièrement dans des lieux comme l’Association espagnole (également appelée Asociación española ou Casa española, en espagnol), rue Sherbrooke.
Transcription:
Malcolm Reid: À quelques rues à l’est du Royal Victoria College. Vous avez entendu parler de cet endroit. C’était certainement un lieu contemporain du New Penelope. Et il a duré assez longtemps. Il a peut-être duré 20 ans. Il avait été fondé quelques années avant The New Penelope, et il était toujours en activité le jour où The New Penelope a fermé ses portes, et il a continué à fonctionner pendant un certain temps après cela.
Et pendant cette période, bien que le propriétaire l’ait conçu comme un lieu de rencontre espagnol et l’ait appelé l’Asociación española pour cette raison, il est devenu un point de repère de la bohème francophone au cours de son existence. C’était à l’étage, c’était la particularité, on ne pouvait pas passer la porte et s’asseoir tout de suite. On, on passait la porte et puis on montait à l’étage et il y avait le café. Il n’était pas très grand ! Mais il y avait toujours du monde, il y avais toujours…
Sa clientèle n’a jamais été majoritairement anglophone ou francophone, elle a toujours été un point de rencontre, un carrefour. Et je pense que les deux ethnies APPRÉCIAIENT le fait que sa bannière officielle (rires) n’était ni française, ni anglaise, mais plutôt « La Asociación española », avec le tiret sur le N.