Être serveuse au New Penelope
Image : Capture d’écran réalisée lors de l’entretien virtuel d’ARCMTL avec Suzanne McCarrey, le 3 mars 2021.
Crédit : Collection ARCMTL. Entretien réalisé à Montréal le 3 mars 2021 avec Suzanne McCarrey par Maïa Djambazian, technicienne aux archives à ARCMTL, et Louis Rastelli, directeur d’ARCMTL.
Durée : 1:21 min
Suzanne McCarrey a travaillé comme serveuse au New Penelope sur la rue Sherbrooke à l’âge de 16 ans. Dans cet extrait audio, elle explique ses défis lorsqu’elle servait des rafraîchissements dans ce lieu très particulier !
Transcription :
Suzanne McCarrey : Tu sais, tu rentrais là, le café faisait venir des groupes importants comme ça, les gens assis sur des gradins inconfortables, se faisant servir des cafés et fumant des cigarettes. Tu sais, on vidait les cendriers, je veux dire, on faisait le tour pour vider les cendriers ! (Rires.) Ces petits cendriers en étain et les petits en verre, tu sais, parce que parfois ils tombaient sur le sol et ça causait des dégâts, et les bancs étaient, bon sang ! Ce serait vraiment bien de connaître la grandeur de la salle, parce que je me souviens que lorsqu’on entrait par la porte d’entrée, il y avait un couloir et puis on arrivait aux bancs, tu sais. Et ils étaient… C’était plein, et il y avait des places debout et la cuisine était à l’arrière. C’était une petite cuisine et, euh, oui.
Louis Rastelli : Il fallait donc se faufiler entre les gens pour aller chercher un café ou un chocolat chaud.
Suzanne McCarrey : Oui ! Oh oui, oui.
Maïa Djambazian : Mais vous serviez aux tables ?
Suzanne McCarrey : Oui !
Maïa Djambazian : D’accord. Et comment étaient les gens ? Quelle était l’atmosphère, avec les clients et les musiciens ? Quelle était la dynamique du lieu ?
Suzanne McCarrey : Ils étaient tous hippies à l’époque, ils étaient tous hippies ! (Rires.) Tu sais, ils allaient à l’université, ok, parce que McGill était juste au coin de la rue et puis il y avait la petite zone du ghetto dans le coin. Hum, la rue Durocher, toutes ces petites rues autour, il y avait pas mal d’étudiants qui venaient de là. Montréal était si dynamique à l’époque !