Leonard Atherton, Terri Pothier et Maureen Forrester
Photographe : inconnu pour le St. Catharines Standard
Date : le 10 mai 1976
L’article est imprimé dans le journal St. Catharines Standard
La traduction de l’article
Le concert centenaire vibrant est un triomphe pour l’orchestre symphonique
Par E. H. Lampard, éditeur de divertissement
Dans cette année anniversaire de St. Catharines, l’un des événements les plus passionnants du centenaire a eu lieu le soir dernier lorsque l’Orchestre symphonique de St. Catharines a donné son cadeau à la ville, un concert énorme et magnifique d’une des plus grandes symphonies.
Quand un chef éprouve la nécessité de faire une impression d’une importance majeure, il bien possible de programmer Mahler, pour une symphonie de Mahler a un effet sur l’auditoire.
Leonard Atherton a choisi d’interpréter la Symphonie n ° 2 de Mahler ; celle est connue à cause de son texte et sa musique comme « Résurrection. »
L’Association des concerts communautaires de St. Catharines a offert au programme d’anniversaire en parrainant l’apparition de Maureen Forrester en tant que soliste. Zerox du Canada Ltd a ajouté son soutien financier et l’Université Brock a donné son utilisation de son Complexe d’éducation physique.
Plus de 2500 personnes se sont entassés dans la grande salle de gym. Il faudra utiliser des chaises sur le sol et sur les gradins étroits avec des chaises supplémentaires partout.
Malgré tout, le concert a été un triomphe absolu. La foule a ovationné spontanément au final. C’était un hommage au chant, à l’orchestre et son chef d’orchestre.
Le moment était venu où l’Orchestre symphonique de St. Catharines n’aurait pas osé interpréter un œuvre aussi monumental que cette symphonie de Mahler. En fait, il était formidable d’écouter en interprétant ce chef-d’œuvre et de témoigner à quel point il est réussi.
M. Atherton a augmenté l’orchestre à 112 musiciens, en amenant des musiciens de l’Orchestre symphonique de Toronto et d’autres grands orchestres à participer. Le chœur a eu 200 voix ; il y avait des membres du Chœur de l’orchestre symphonique de St. Catharines, le Chœur du Lincoln Centennial et du Chœur chrétien New Life.
Ces deux chœurs avaient répété séparément sous leurs propres chefs, Robert Henderson et Tom Inglis, puis se sont réunis sous la direction de M. Atherton pour le concert.
M. Atherton a dirigé ses grands groupes merveilleusement bien, en gardant un tempo régulier qui ne permettait pas de brouiller sur la musique ; il a exigé une forte impulsion rythmique constante qui poussait la musique. Cependant, il a bien formé la musique avec des phrases fines et l’accent mis sur la couleur des sonorités et le rythme sans relâche.
Le premier mouvement était passionnant — avec des sonorités élégantes parmi les bois — bien que les brasses aient parfois une tonalité précaire.
Le premier mouvement a été conclu avec une intensité super dont le compositeur a exigé. L’entracte a donné à tous le temps de prendre un moment de répit.
Le deuxième mouvement, calme et gracieux, est en contraste du premier mouvement. C’est plein d’une qualité spirituelle qui fait une grande partie de cette symphonie. Toute la pièce a eu un courant ondoyant comme une grande vague qui n’a jamais perdu son flux.
Il y avait une intensité presque écrasante dans la musique.
L’apparition de Mlle Forrester, l’un des grands contraltos du monde d’aujourd’hui, comme soliste a inspiré les musiciens ainsi que les chœurs. Son chant du solo émouvant « Urlicht, » de l’anthologie folklorique Des Knaben Wunderhorn, était glorieuse, sa voix riche et douce; c’est ce qui fait sa force.
Mahler était moins attentif au soprano, qui a un rôle beaucoup plus petit. Malgré son rôle, Terry Pothier, du chœur de l’orchestre symphonique et des chanteurs de madrigal de St. Catharines, s’est acquittée bien dans ses quelques lignes, puis a rejoint des voix avec Mlle Forrester dans un duo très émouvant. Leur duo a exprimé comment la douleur et la mort ont été maîtrisées. Mahler était toujours obsédé par la mort et sa musique est pleine de ces pensées.
Le chœur a chanté sa part extrêmement bien aussi, allant des pianissimos les plus tendres aux fortissimos de force battant. La belle musique palpitante a laissé les auditeurs avec des émotions profondes.
Mlle Forrester avait commencé le programme avec une prestation de solos accompagné de cordes. Elle a chanté le majestueux « Ombra mai fu » de Xerxes de Handel et « Per rendermi beato, » du même opéra, offrant une ouverture riche et poignante au programme, suivi par une interprétation de « La lamentation de Didon » de Didon et Énée de Purcell, glorieuse dans son intensité sonore.
Cette semaine, M. Atherton va à Toronto pour diriger l’Orchestre symphonique de Toronto (TSO). Chaque printemps, le TSO donne aux chefs de l’extérieur une occasion de diriger l’orchestre, avec un éventuel concert possible plus tard.
Il était intéressant de voir les techniciens de CBC la nuit dernière et tout le week-end qui filmaient un documentaire sur notre orchestre pour diffusion plus tard. Ils couvriront l’ensemble du programme d’association de l’orchestre symphonique. Le documentaire présente un exemple d’un bon orchestre communautaire et son rôle dans la communauté. Ça sera diffusé partout au Canada.
Leonard Atherton remarque que cette performance musicale de Mahler 2 a été un moment marquant de sa fonction avec l’Orchestre civique de St. Catharines.
Theresa Pothier (choriste, membre du conseil, comité des femmes, mécène)
Elle a un diplôme de musique de l’Université Dalhousie à Halifax, Nouvelle-Écosse.
Elle a reçu une bourse de Julliard et elle a fait des études supérieures à l’école de musique (Julliard) après la collation des diplômés à l’Université Dalhousie.
Elle a déménagé de Halifax à la ville de St. Catharines en 1952. « Mon époux Hector Pothier, un avocat du cabinet d’avocats
Coy et Pothier est devenue directeur (1950s) et président (1960s) de la symphonie de St. Catharines. Il est mort en 1974 à l’âge de 42 ans. Après le décès de mon époux j’ai enseigné la musique au lycée collégiale de St. Catharines jusqu’à ma retraite en 1986.
Pendant ces années, j’ai chanté dans le chœur de Niagara comme choriste et soliste. Dans un concert mémorable, j’ai chanté avec Maureen Forrester pour l’œuvre Symphonie no. 2 de Mahler dirigé par Leonard Atherton (chef d’orchestre et du chœur). De plus, j’ai chanté dans un quintette et un chœur de Bach dirigé par Leonard Atherton. »