Attirer les clients
Comme tous les commerçants, les marchands juifs doivent attirer les clients à leur porte. Au début de la communauté, lorsqu’ils passent du colportage au commerce, ils comptent sur la bonne volonté et le bouche-à-oreille de leurs clients pour s’adapter à ce changement. Avec l’augmentation du nombre de magasins dans la ville et pour détourner les clients des chaînes nationales, la publicité dans les journaux devient importante.
Une étude du journal The Evening Times Globe portant sur les années 1930 à 1980 révèle des éléments intéressants sur la publicité. Pendant toute la période des commerces juifs, les annonces dans les journaux se distinguent par des mots en différentes polices et tailles ou par des dessins des vêtements, des chaussures et des articles d’ameublement proposés. Pour certains des plus grands magasins ou ceux dont les propriétaires ont de multiples talents, les dessins sont produits par les magasins eux-mêmes, mais certains sont probablement copiés des fournisseurs qui espèrent que les magasins proposeront leurs marchandises.
De nombreux magasins publient régulièrement des annonces. Dans les années 1940, plusieurs entreprises figurent sur les mêmes pages du journal, tout au long de la semaine, pendant des années, voire des décennies. On peut notamment citer l’exemple de Calp’s qui « possède » la cinquième page pendant la majeure partie de son histoire.
Des années 1930 aux années 1960, la deuxième page du premier cahier de l’Evening Times Globe est remplie de petites annonces d’une grande variété d’entreprises, chacune n’apparaissant qu’une ou deux fois par semaine. Ces publicités n’indiquent parfois que le nom et l’emplacement. Le nom suffit à définir ce que le magasin vend, mais il peut parfois y avoir une ligne de promotion d’un produit ou d’un article à prix spécial.
Certaines entreprises, notamment celles qui vendent des produits d’épicerie, publient des annonces plus grandes pour leurs promotions hebdomadaires en vue de capter l’attention des ménagères économes à la recherche de bonnes affaires pour nourrir leur famille.
Les changements de saison (automne, hiver, printemps, été), les événements spéciaux (fête du Canada, ouverture ou fermeture des écoles) et les jours fériés (Pâques, Noël, fêtes des Mères et des Pères) font augmenter la taille des publicités. Des commerçants n’ayant pas l’habitude de faire de la publicité placent alors des annonces de produits de saison et de cadeaux.
De temps à autre, les journaux publient également des articles sur les entreprises, axés sur les quartiers, des expositions de produits particuliers ou des rétrospectives de fin d’année, et invitent les commerçants à commenter l’année qui vient de s’achever et celle à venir.
À l’époque, la publicité radiophonique est rare et dépasse le budget des petites entreprises familiales. Quant à la publicité télévisée, elle est encore inexistante.
Société historique juif de Saint John inc.