Bureaux professionnels
Au fur et à mesure que la communauté juive se développe, de nombreux jeunes choisissent d’exercer une profession libérale.
Médecins et dentistes
Une douzaine de médecins juifs s’établissent dans la ville, pour la plupart à quelques pas ou à quelques minutes en voiture des hôpitaux de la ville. Le Dr Joseph Tanzman ouvre d’abord un cabinet de médecine générale dans la rue Main, puis après son service militaire pendant la Seconde Guerre mondiale, il ouvre un cabinet d’obstétrique rue Coburg. Parmi les autres médecins de l’époque, on retrouve les docteurs Eli Davis (anesthésie), Samuel Milrod (chirurgie), Moses Polowin (chirurgie), Samuel Silver (ophtalmologie et otorhinolaryngologie), Israël Karrel (médecine interne) et Harold Rosen (neurochirurgie). Le Dr Lewis Freedman installe son cabinet de médecine familiale dans la rue Waterloo, où il reçoit trois générations de patients.
Frank Boyaner est le premier dentiste juif à avoir ouvert un cabinet dans la rue Germain. Arthur Steuerman arrive dans la ville après la guerre et ouvre un cabinet dans la rue Union. Plus tard, il encourage le jeune Mitchell Levine à se lancer dans la dentisterie. Monsieur Levine s’installe rue Waterloo dans les années 1960, puis quitte la ville pour se spécialiser dans l’endodontie. Murray Brown installe son cabinet rue Dorchester où il reçoit des patients pendant de nombreuses années.
Don Boyaner et ses fils Eli et Louis ouvrent les premiers cabinets d’optométrie juifs, d’abord dans la rue Dock, puis dans la rue Charlotte. Samuel Goldfeather fait aussi partie des premiers optométristes. Au début, il se déplace à cheval et en buggy dans le sud du Nouveau-Brunswick pour rendre visite à ses patients, puis il ouvre un cabinet dans la rue Mill. Son fils Bernard le rejoint ensuite dans son cabinet. Deux autres optométristes, Kemp Epstein et Percy Goldman, décident quant à eux d’ouvrir leur cabinet dans la rue Union.
Morris Selick est le premier membre de la communauté juive à suivre une formation de pharmacien. Il dirige ensuite une pharmacie dans la rue Princess. Homme aux multiples casquettes, il vend également des permis de mariage. À la fin des années 1950, Lionel April devient propriétaire de la pharmacie Robbins, rue Charlotte. Beaucoup de ceux qui ont grandi à cette époque se souviennent que la porte s’ouvrait grâce à un « œil électrique » après un arrêt au distributeur de boissons gazeuses.
Avocats et comptables
Benjamin R. Guss, c.r., choisit d’installer son cabinet dans l’édifice Ritchie, à l’angle des rues Princess et Canterbury. Pendant un certain temps, William Meltzer travaille avec lui puis ouvre son propre bureau dans le même bâtiment. Milton Zides exerce à quelques rues de là, rue Prince William.
À l’époque, il y a deux cabinets comptables juifs dans la ville. Le premier s’établit au 90 rue Leinster sous le nom de Brown Business Service, propriété d’Adolph et Louis Brownberg et du gendre d’Adolph, Ben Gomberg. Israel R. Cohen s’établit quant à lui dans la rue Germain et vérifie pendant de nombreuses années les comptes de la congrégation.
À la fin des années 1940 et dans les années 1950, de nombreuses familles de Saint John font réaliser des portraits au studio de photographie de Clint Wiezel. Il utilise un appareil photo Ansco Portrait, fait des expériences d’éclairage dans ses photographies et devient un pionnier dans l’utilisation d’une méthode de transfert de teinture pour réaliser des tirages en couleur qui ne ternissent pas avec le temps.
Pendant de nombreuses années, Carl Bassen gère la société de placement Investor’s Syndicate dans l’immeuble de la Banque de Nouvelle-Écosse. Plus tard, David Lubin troque sa carrière de vendeur de chaussures pour celle de conseiller en investissement chez Scotia McLeod.
Hyman R. Cornblat travaille pendant des décennies comme expert en assurances chez Kilgour Hamilton. Après avoir fermé l’entreprise de ferraille de son père, Bernard Freedman ouvre sa propre agence d’assurance dans la rue Prince William. Enfin, Nathan Rozovsky et Clint Wiezel vendent également des assurances.
À l’époque des petites entreprises immobilières indépendantes, A. I. Garson et son gendre Lionel J. April gèrent et vendent de nombreux biens immobiliers à Saint John depuis leurs bureaux de la rue Sydney. Dans les années 1960, Mitchell Bernstein et son fils, Mortimer, créent des lotissements dans le nord de la ville et Murray Neustadter gère les bureaux de Keith Murray Realty sur Prince William Street.
Société historique juif de Saint John inc.