Lettre de Léon Lortie à la Ville de Montréal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Interprété par Jean-Robert Bonneau.
En octobre 1952, Léon Lortie, secrétaire-trésorier de la corporation de l’Instiut du radium écrit à la Ville de Montréal pour recevoir du financement afin de rénover le bâtiment de l’Institut qui est alors en très mauvais état :
Le 14 octobre 1952, Léon Lortie, secrétaire-trésorier de la corporation de l’Instiut du radium, écrit à Monsieur Louis Lapointe, Directeur des Services de la Ville de Montréal.
Au mois de juin de cette année, je vous avais soumis une demande de la part de l’Institut de Radium au sujet de réparations urgentes qu’il faudrait faire à l’immeuble qu’il occupe et qui est propriété de la Ville de Montréal. Comme vous le savez, rien n’a encore été fait et la saison froide approche qui nous menace de nouveaux ennuis.
L’Institut vit de la charité des gouvernements et la Ville de Montréal, qui lui octroyait autrefois $50,000.00 annuellement, ne lui verse plus cet octroi. Nous savons qu’elle nous laisse la jouissance de l’immeuble et que sa générosité, en dépit de la disparition de l’octroi, ne manque pas de se faire sentir à notre endroit. Mais notre budget ne saurait supporter la dépense qu’exigent les réparations urgentes qui s’imposent. Nos dépenses doivent servir à des fins charitables et scientifiques. Par ailleurs, toute négligence à réparer cet immeuble détériore et déprécie une propriété de la Ville.
Auriez-vous l’obligeance de porter, le plus tôt possible, à la connaissance du Comité exécutif la demande que nous avons faite et que je réitère. J’ai eu l’occasion d’en dire un mot à Son Honneur Monsieur le maire ainsi qu’à M.Paul Dozois qui, tous deux, m’ont assuré qu’ils apporteraient à cette question tout l’intérêt et toute la sympathie qu’elle réclame. J’ose espérer que la Ville trouvera le moyen de faire réparer la toiture qui coule et qui menace ainsi les patients hospitalisés, ainsi que les égouts qui sont bouchés par les racines des trembles plantés dans le parterre. Il y a d’autres réparations à faire à la corniche de pierre dont se détachent parfois des blocs qui mettent en danger la vie de ceux qui viennent à l’Institut. Le plus urgent est la réparation du toit et nous souhaitons qu’elle se fasse avant que les froids la rendent impossible.
Je vous prie, monsieur le Directeur, d’agréer l’expression de mes meilleurs sentiments.
Léon Lortie, secrétaire-trésorier.