La lutte contre le cancer
Pour lutter contre le cancer, plusieurs médecins pensent qu’il faut mettre sur pied une campagne de santé publique. À la fin du 19e siècle, l’organisation de grandes campagnes ont permis de réduire drastiquement les effets néfastes de plusieurs maladies infectieuses comme la diphtérie, la variole, la fièvre typhoïde ou encore la tuberculose.
Comme en Europe, aux États-Unis et au Canada anglais, les succès de ces campagnes ont aussi aidé les médecins canadiens-français à prendre une place de plus en plus importante au niveau politique. Au Québec, l’épidémie de variole de 1885 permet au docteur Emmanuel-Persillier Lachapelle et quelques-uns de ses confrères de convaincre le gouvernement de mettre en place le Conseil d’hygiène de la province de Québec. Cet organisme est officiellement fondé en 1888. Entre 1917 et 1921, les dépenses du gouvernement québécois pour l’hygiène publique sont multipliées par quatre. Ainsi, au début du 20e siècle, les médecins voient peu à peu leur savoir reconnu et financé par l’État.
Les médecins québécois s’assurent aussi que leur métier soit pris au sérieux en améliorant la formation universitaire en médecine. À l’Université de Montréal, l’embauche de plusieurs professeurs formés dans les grandes universités européennes contribue au prestige et au développement de l’éducation des sciences. Dans ce contexte, il ne manque plus qu’une personne pour convaincre le gouvernement québécois d’investir dans le radium.