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La lutte contre le cancer

Pour lutter contre le cancer, plusieurs médecins pensent qu’il faut mettre sur pied une campagne de santé publique. À la fin du 19e siècle, l’organisation de grandes campagnes ont permis de réduire drastiquement les effets néfastes de plusieurs maladies infectieuses comme la diphtérie, la variole, la fièvre typhoïde ou encore la tuberculose.

Montage de deux images. À gauche, un document manuscrit accompagné de trois images. Il y est expliqué les principales recommandations pour prévenir et soigner la tuberculose. À droite, une affiche de propagande ou l’on voit une main attraper vigoureusement un serpent venimeux. Un slogan est ajouté à l’illustration : Il faut vaincre la tuberculose comme le plus malfaisant des reptiles.

(À gauche) Brochure de prévention contre la tuberculose, 1924 (À droite) Campagne d’affichage contre la tuberculose, 1918

Comme en Europe, aux États-Unis et au Canada anglais, les succès de ces campagnes ont aussi aidé les médecins canadiens-français à prendre une place de plus en plus importante au niveau politique. Au Québec, l’épidémie de variole de 1885 permet au docteur Emmanuel-Persillier Lachapelle et quelques-uns de ses confrères de convaincre le gouvernement de mettre en place le Conseil d’hygiène de la province de Québec. Cet organisme est officiellement fondé en 1888.  Entre 1917 et 1921, les dépenses du gouvernement québécois pour l’hygiène publique sont multipliées par quatre. Ainsi, au début du 20e siècle, les médecins voient peu à peu leur savoir reconnu et financé par l’État.

Montage de deux images. À gauche, la page couverture des Règlements du Conseil provincial d’hygiène pour la direction des Conseils Locaux ou Bureaux d’Hygiène de la Province du Québec. Le document est endommagé et au bas du document on peut voir écrite l’année 1889. À droite, portrait d’un homme en noir et blanc. Assis sur une chaise, il porte un costume militaire et il tient un sabre entre ses jambes.

(À gauche) Règlements du Conseil provincial d’hygiène, 1889 (À droite) Dr E. P. Lachapelle, 1880

Les médecins québécois s’assurent aussi que leur métier soit pris au sérieux en améliorant la formation universitaire en médecine. À l’Université de Montréal, l’embauche de plusieurs professeurs formés dans les grandes universités européennes contribue au prestige et au développement de l’éducation des sciences. Dans ce contexte, il ne manque plus qu’une personne pour convaincre le gouvernement québécois d’investir dans le radium.

Montage de deux images. À gauche, portrait de profil en noir et blanc du visage d’un homme mûr qui porte la barbichette et une moustache. À droite, portrait de face en noir et blanc du buste d’un homme. Sur ces épaules, on reconnaît une toge universitaire.

(À gauche) Dr Télesphore Parizeau, date inconnue (À droite) Louis de Lotbinière-Harwood, 1918