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La formation des gardes-malades

Photographie en noir et blanc d’une salle de forme ronde ou octogonale avec des fenêtres sur chaques murs et un plafond haut. La salle est organisée en estrade de trois étages. Une vingtaine d’étudiantes gardes-malades sont assises sur des chaises-bureaux. Elles portent des habits d’infirmières. En avant-plan, une femme debout en habit de religieuse semblent manipuler des récipients et verser des liquides.

Classe de gardes-malades à l’Hôpital Notre-Dame, années 1930

Les garde-malades, comme leur nom l’indique, s’occupent des patient·e·s hébergé·e·s à l’Institut entre leurs traitements. Elles assistent aussi les médecins et radiologistes dans leur pratique. En plus d’une formation universitaire obligatoire de deux ans, plusieurs d’entre elles suivent des cours d’appoint offerts par la Société des Radiologistes du Canada pour répondre aux besoins et saisir les enjeux spécifiques de la radiologie et des traitements au radium. Garde Martinbault et Garde Dalphond, par exemple, « [détiennent] les secrets du Dr Gendreau au sujet de la puissance du radium. » Durant de nombreuses années, elles vont manipuler des rayons radioactifs aux côtés des médecins.

Photographie en noir et blanc d’une grande salle de classes. Des fenêtres bordent les murs des côtés, la porte est au centre du mur du fond et une affiche d'anatomie est installée au fond. En avant-plan, une femme debout en habit de religieuse tient un livre ouvert. Plus d’une soixantaine d’étudiantes en habits d’infirmières sont assises à des chaises-bureaux et prennent des notes.

Classe de l’école d’infirmières de l’hôpital Notre-Dame, années 1950

Les garde-malades employées à l’Institut ne sont pas toutes membres de la communauté des Sœurs Grises. Au contraire, ce métier tend à se laïciser au cours du 20e siècle. C’est d’ailleurs durant cette transition que l’on commence à appeler ces travailleuses des infirmières. L’historienne Yolande Cohen dénote qu’à partir des années 1930, les religieuses laissent de plus en plus de place à des travailleuses laïques, bien qu’elles conservent leur pouvoir d’influence au sein des hôpitaux de la province. Ce processus s’inscrit dans la déconfessionnalisation de la pratique d’infirmière qui culminera au cours des années 1970.