Les médecins et les traitements
Plusieurs médecins gravitent autour de l’Institut du radium. Certains travaillent à plein-temps, d’autres sont consultants et on y trouve plusieurs stagiaires. Le personnel médical plein-temps s’assure du bon fonctionnement et du maintien des services offerts par l’Institut. Les consultants sont des médecins spécialistes qui viennent, à jour fixe ou sur demande, examiner et traiter des patients relevant de leur spécialité.
Durant les quarante années d’existence de l’Institut, les pratiques médicales pour traiter le cancer évoluent. Toutefois, les médecins de l’Institut pratiquent principalement trois types de traitements: la radiumthérapie, la roentgenthérapie et l’électrothérapie. Plus concrètement, ils utilisent les radiations issues des émanations de radium (radon) et les rayons X pour déceler, analyser la progression des cancers et traiter ces derniers.
La plupart des traitements au radon et aux rayons X consistent en l’application de la substance radioactive le plus près possible des cancers, soit par la projection de rayons, l’utilisation de compresses sur la peau ou l’insertion de tubes remplis de radon dans le corps des patient.es. Ces méthodes, souvent très intrusives, nécessitent l’utilisation de machines à haut voltage ou l’application directe de radon qui résulte en des brûlures parfois douloureuses pour les patient·e·s.
Durant les premières années de l’Institut, plusieurs médecins mènent des recherches scientifiques sur le cancer en plus de traiter leur patient.es. Au fil du temps, l’achalandage trop intense les contraint à prioriser les traitements cliniques. Malgré cette réorientation, le docteur Gendreau réussit tout de même à publier 19 articles sur la radiothérapie entre 1928 et 1940.
À partir de l’année 1945, les médecins de l’Institut donnent un cours pour former des technicien·ne·s en radiologie. À raison de deux ou trois soirs par semaine, des cohortes entre 20 et 30 personnes prennent part à la formation assurée par les médecins de l’Institut et, notamment, le docteur Origène Dufresne. On compte souvent parmi les étudiant·e·s des garde-malades et des religieuses.