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Une nouvelle ère pour l’Institut du radium

Cet après-midi, jeudi à 4 heures, Mgr Piette, recteur de l’Université de Montréal, bénira le nouvel hôpital du radium, 2636 rue Ontario est. Le Dr Ernest Gendreau, directeur de l’Institut du radium de la province de Québec, invite tous les intéressés à assister à la cérémonie et à la visite de l’hôpital qui se fera ensuite.

Le Canada, 4 novembre 1926

Le déménagement de l’Institut du radium à Maisonneuve marque un changement majeur dans son histoire. Ce qui avait été d’abord été pensé comme un institut de recherche est désormais un petit hôpital spécialisé dans le traitement du cancer.

Photographie en noir et blanc d’une grand batiment style beaux-arts. Sa façade est décorée de banderoles attachées à ses colonnes. Sur les banderoles il est écrit : «Seigneur si vous voulez vous pouvez me guérir. Seigneur dites seulement une parole et je serai guéri. Celui que vous aimez est malade. Salutaris hostia.»

Banderoles de célébrations sur la façade de l’Institut, entre 1926-1956

Dans un article du Devoir, on décrit dans le détail l’aménagement de l’hôpital à Maisonneuve. Le rez-de-chaussée, autrefois le hall de l’Hôtel de ville, a été divisé par « de petites cloisons de planches vernies pour en faire des bureaux et des salles de recherches et de traitements. » Au sous-sol, on a installé le laboratoire, la chambre des infirmiers et une voûte où est enfermé le radium. À l’étage, se trouvent les salles d’hospitalisations. Celle du Sacré-Cœur pour les hommes et de la Sainte-Vierge pour les femmes ainsi que quelques chambres privées et semi-privées. C’est dans ce décor que prend vie l’Institut du radium.

Photographie en noir et blanc d’un hall d’entrée menant vers un escalier. Le hall a des allures beaux-arts avec des piliers de marbre et des murs blancs. Huit plantes en pots sont installées pour former un chemin vers les escaliers.

Escalier central de l’Institut décoré de plante, date inconnue

Photographie en noir et blanc et un peu floue d’un sapin richement décoré situé dans un hall.

Sapin de Noël de l’Institut, 1949

Dès 1930, l’Institut emploie 46 personnes dont quatre médecins, 19 garde-malades et technicien·ne·s laïques, ainsi que trois religieuses. Le personnel célèbre Noël et le début de la nouvelle année avec les patient·e·s. qui restent à l’hôpital. En été, la moitié du personnel hospitalier et technique partent en vacances pour le mois de juillet et l’autre pour le mois d’août. Les employé·e·s de bureau, de la cuisine et des services d’entretien ont, quant à eux, quinze jours de vacances payées.

Le restant de l’année est marqué par les allées et venues du docteur Gendreau et de ses confrères médecins qui vont et reviennent de voyages scientifiques aux États-Unis et en Europe. À l’occasion, des politiciens et d’autres personnalités viennent visiter l’hôpital. Des célébrations, des colloques, des présentations scientifiques et l’inauguration de nouvelles machines ponctuent aussi les années à l’Institut.

Photographie en noir et blanc représentant sept hommes en veston-cravate devant des escaliers de pierre en second plan menant vers la porte principale du bâtiment de brique de pierre dont on ne voit que la base.

Visite de radiologistes français à l’Institut, 1937

Photographie en noir et blanc représentant sept personnes bien habillées derrière un bureau. Il y a cinq hommes et deux femmes au centre. Le groupe se trouve dans une pièce aux plafonds hauts comportant une fenêtre ainsi que des photos et un crucifix accrochés aux murs. Les seuls meubles sont un bureau et une chaise en bois.

Visite de Ève Curie à Montréal, 1939

Photographie en noir et blanc représentant sept hommes debout dans un grand hall derrière une table de banquet. La plupart d’entre eux sont habillés en trois pièces mais deux d’entre eux portent la soutane.

Invités au 25ème anniversaire de l’Institut du radium, 1951


Dans la prochaine section de cette exposition vous découvrirez ces humains et ces métiers qui ont façonné l’histoire de l’Institut à Maisonneuve.

Montage de quatre images représentant des personnes. De gauche à droite, la première est une religieuse, la deuxième une infirmière, la troisième c'est la Bolduc, le quatrième c'est un médecin.

Les visages de l’Institut, 1932 et 1949