Passer au contenu principal

Tinaflora beardiae– Une nouvelle espèce de laurier découverte sur l’île de Vancouver

UNE DÉCOUVERTE IMPORTANTE

Il y a plusieurs années, un site fossilifère important a été découvert près de Campbell River. De nombreux paléontologues amateurs se sont assemblés au site et ont commencer à casser les concrétions, à la recherche de fossiles. Ils ont trouvé des coraux et de grosses graines, mais Graham Beard remarqua quelque chose d’étrange : les concrétions étaient remplies de très petits fossiles de plantes. Il a expliqué qu’en cassant les concrétions, ont pourrait détruire les microfossiles à l’intérieur et perdre des informations importantes.

Un groupe de personnes dispersées sur une plage ensoleillée au sud de l'Île de Vancouver

Les paléontologues amateurs collectent des fossiles près de Victoria, à la recherche de concrétions très similaires à celles contenant Tinaflora beardiae.

UNE MEILLEUR FAÇONS D’ÉTUDIER LES PETITS FOSSILES

Dans son laboratoire, Graham employa une méthode spéciale, qui requit une couche d’acétate de cellulose pour extraire les petits fossiles de la roche. Les autres paléontologues n’avaient pas remarqué ces fossiles et les détruisaient par inadvertance.

LE DÉGAGEMENT À CELLULOSE D’ACÉTATE

D’abord, Graham a tranché la roche et polis sa surface avant d’appliquer de l’acide chlorhydrique, une substance qui dissous la roche carbonatée, mais laisse les squelettes en cellulose des fossiles intacts. Lorsque les roches qui ont subis le traitement étaient sèches, ils ont été recouverts d’un plastique spécial qui s’appelle l’acétate de cellulose. Quand la cellulose s’est séchée, elle a été décollée pour révéler une couche du fossile de quelques micromètres d’épaisseur. Ces tranches de « plastiques » pouvaient ensuite être observé sous un microscope. C’est comme ça que l’incroyable éventail de matériels végétaux a été révélé.

DES PLANTES D’UNE ÉPOQUE PLUS CHAUDE

Graham et ses collègues ont beaucoup appris de ces couches d’acétate. Ils avaient d’abord pensé que les fossiles dérivaient du Crétacée, il y a 70 millions années, mais ils avaient tort. La plupart des plantes du Crétacé étaient des conifères et des gymnospermes. Les couches d’acétate ont révélés qu’il s’agissait, en fait, de fossiles beaucoup plus jeunes. Comment ont-ils su? Parmi ces fossiles il y avait des angiospermes (plantes à fleurs) de l’Éocène, il y a 56 millions d’années. C’était une époque où le climat était beaucoup plus chaud qu’il est à présent.

DES FLEURS POUR TINA

Une des fleurs fossilisées découvertes dans les concrétions éocènes a été étudiée soigneusement. En utilisant la méthode de cellulose d’acétate, la forme et la structure de la fleur ont été étudiées sous un microscope. En se servant de plusieurs tranches des roches chargées de fossiles, on créa une image tridimensionnelle, qui aida les scientifiques à assigner cette nouvelle fleur à la famille des Lauracées (Lauraceae).

Voir cette vidéo avec une transcription (FR)

Selon la tradition, le premier spécimen d’une nouvelle espèce est nommé après celui qui le découvre. Dans ce cas, c’était Graham Beard qui réserva cet honneur. Pourtant, il a plutôt suggéré le nom Tinaflora beardiae, en honneur de sa femme Tina.