Le major général Edmond de Bellefeuille Panet, héros de la Première Guerre mondiale et premier directeur de la Police des liqueurs en 1921.
Collection Alain Girard.
À ses débuts, cette police provinciale, dont les policiers sont rapidement surnommés « les liqueurs », se compose de 35 agents, sous-inspecteurs et inspecteurs. D’abord nommée « Service de surveillance » de la Commission des liqueurs, elle deviendra définitivement la « Police des liqueurs » en 1934. Les policiers sont embauchés grâce à leurs relations avec le parti politique au pouvoir et ils ne reçoivent que peu de formation. On apprend « sur le tas » à l’époque. Ces policiers ont des responsabilités bien précises : la recherche et la poursuite des violateurs de la Loi sur les boissons alcooliques sur tout le territoire de la province. La réglementation du temps est bien plus sévère que celle d’aujourd’hui : les policiers peuvent donc enquêter, perquisitionner, procéder à des arrestations ou imposer des amendes dans les domaines de la fabrication, la distribution et la vente de produits alcoolisés : les permis, les heures et les jours d’ouverture des établissements (bien plus restreints qu’aujourd’hui), la provenance de produits alcoolisés, la perception des taxes, le contrôle du personnel et de la clientèle, etc. Ils doivent également réprimer les infractions commises par les fabricants et les distributeurs non accrédités par la Commission des liqueurs… et ils sont nombreux à l’époque.