Conséquences et chagrin
Rylatt dut continuer à travailler avec les mutinés jusqu’à ce que des officiers reviennent au camp, trois mois plus tard. Il nota, le 29 juin 1872, que le groupe qui quitterait les lieux laisserait derrière lui « les pires des mécontents : Reilly, Roberts, Reynolds et Jackman ». On laissa aux mutinés assez de nourriture pour qu’ils se nourrissent jusqu’à l’arrivée d’une file de mules qui les emmènerait à Wild Horse Creek, où on les laissa. Rylatt apprit plus tard que Reilly et Roberts avaient des antécédents criminels. Cela a ensuite été confirmé par Jackman qui dit que pour travailler pour le Canadien Pacifique, il était nécessaire de fournir « une attestation de bonnes mœurs ». Parlant de membres de l’équipe, il a ajouté : « Il a été en mesure de fournir la sienne, comme l’a été un autre homme qui a dit aux autorités qu’il venait de sortir de prison ».
Rylatt a aussi noté : « Dans le cas de Roberts et de Reilly, je me suis dit qu’ils méritaient ce qui leur arrivait… En ce qui concerne les deux autres [Jackman et Reynolds], j’étais désolé, désolé qu’ils aient pu être si bêtes. Reynolds ne valait pas grand-chose, de toute manière, mais il était relativement âgé; et Jackman avait été sapeur et il avait une femme et des enfants ».
Jackman retourna à New Westminster le 10 août 1872 à bord du bateau à vapeur Onward en partance de Yale. Sarah avait donné naissance à leur cinquième enfant, Ellen Anne, pendant qu’il travaillait avec l’équipe d’arpenteurs du CP. Ellen Anne était morte d’une inflammation des poumons en juin 1872, à l’âge de cinq ou six mois, et Philip ne l’a donc jamais connue.