Poursuite de nouvelles perspectives à Victoria
La famille Jackman déménagea à Victoria peu après le retour de Philip de son engagement dans l’Équipe « S » du Canadien Pacifique. Ce changement résultait de la nomination de Jackman à un poste de préposé à l’asile d’aliénés de Victoria. Ce poste s’accompagnait d’un salaire respectable de 600 dollars par année.
Philip entra en fonction deux jours après l’ouverture de l’asile d’aliénés de Victoria qui eut lieu le 12 octobre 1872. Le jour de l’ouverture de l’asile, sept patients y furent transférés à partir de la prison de Victoria. On souleva immédiatement des inquiétudes relatives à la configuration des lieux, à la ventilation, à la fragilité des murs et des portes, ainsi qu’à la taille et au nombre des cellules, puisque les installations ne permettaient l’admission que de 20 patients. Au nombre des employés figuraient un surintendant médical et un surintendant des résidents, une matrone, deux préposés de sexe masculin, un cuisinier et une buandière. Trois mois après être entré en fonction, les préposés reçurent un préavis de congédiement d’un mois, leur annonçant que leur contrat d’emploi se terminerait le 20 février 1873. Comme leurs postes ne furent jamais pourvus, on croit qu’ils furent mis à pied pour des raisons budgétaires.
Jackman était contrarié de découvrir qu’il avait déraciné sa famille et avait déménagé à Victoria pour seulement quatre mois de travail. Il envoya une lettre au Conseil exécutif pour demander de l’aide, déclarant qu’il n’aurait pas déménagé avec toute sa famille à Victoria s’il avait su que c’était pour si peu de temps.
En avril 1873, Jackman travaillait pour George Hills, le premier évêque anglican du diocèse de la Colombie-Britannique. Il est possible que Jackman ait effectué des réparations et accompli diverses tâches associées aux bâtiments et aux terrains du diocèse, à Victoria et à New Westminster.