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Année 2016 – Une première enquête archéologique

Vous êtes-vous déjà demandé comment les archéologues arrivent à trouver un site archéologique? C’est une question que plusieurs d’entre vous se posent, et pour laquelle la réponse est plutôt simple!

Deux archéologues cherchant un site dans un étendue de verdure

L’équipe à la recherche d’un site archéologique au bord de la rivière aux Outardes, 2016

Les étapes d’une recherche archéologique

La recherche archéologique passe par plusieurs étapes, dont la première consiste à cibler et identifier les lieux d’intérêt qui seront ensuite testés lors d’un « inventaire ». S’il y a une découverte, des fouilles archéologiques pourront se poursuivre afin de révéler en détail tous les indices qui permettent de mieux comprendre les sociétés qui nous ont précédées. Vous l’aurez compris, les archéologues ne tombent pas soudainement sur des trésors perdus comme on peut le voir dans les films!

L’inventaire archéologique

Au Parc nature de Pointe-aux-Outardes, l’équipe de recherche n’a pas eu à chercher trop longtemps. Les lieux d’intérêts avaient déjà été identifiés grâce aux découvertes fortuites de Denis Cardinal et Roger Dumont. Lorsque les recherches officielles ont débuté en 2016, l’équipe savait donc déjà où chercher !

Vanessa Copeau-Collard à coté d'un sondage

Vanessa Copeau-Collard débutant un sondage archéologique, 2016

 

Lors de cette première étape, qui est l’inventaire, les archéologues ont cherché à localiser la provenance originale des objets trouvés par Denis Cardinal et Roger Dumont. Équipés de pelles à jardiner et de truelles de maçons, les bénévoles, étudiants, Innus et archéologues ont creusé des trous carrés d’environ 30 x 30 cm, appelés « sondages». Ceux-ci ont pu atteindre plus d’un mètre de profondeur, car les dunes avaient enseveli les niveaux d’occupation ancienne. Cependant, la plupart des vestiges fut trouvée à moins de 50 cm sous la surface du sol.

Ces sondages ont été effectués avec des intervalles de 10m, pour la simple et bonne raison que cela permet de couvrir un maximum l’espace à l’étude, et donc d’avoir une meilleure vue d’ensemble. Si des vestiges étaient trouvés, d’autres sondages étaient rajoutés à des intervalles plus rapprochés, jusqu’à 3m les uns des autres, permettant de révéler les alentours des découvertes et donc de mieux comprendre le contexte associé à ces découvertes (et parfois, de nouvelles découvertes). Ainsi, la zone devient un site archéologique. Les données récupérées sur le site durant l’inventaire aident les archéologues dans leur planification de la fouille archéologique à proprement parlé, dont l’excavation est plus minutieuse et intensive.

Deux archéologues autour d'un sondage

Chantal de Verteuil, bénévole, en compagnie de Patricia Delisle, archéologue étudiante, lors d’une journée pluvieuse, 2016

Archeo-Mamu Côte-Nord 2020