Année 2018 – les fouilles paléohistoriques

Durant l’été 2018, les fouilles se sont donc concentrées sur la zone entourant la structure de combustion découverte l’année précédente. La zone étant menacée par l’érosion, il devint urgent d’extraire toutes les informations archéologiques possibles de cette structure.

C’est pourquoi les sondages ont laissé place aux fouilles archéologiques intensives. Les sondages de 30 x 30 cm sont en effet très utiles pour localiser, dans un temps limité, les lieux avec un potentiel archéologique, mais ils ne donnent pas beaucoup d’informations détaillées sur le site mis en exergue.

Une fouille paléohistorique prend du temps, mais elle est pensée pour nous donner un maximum d’informations sur ce qui est fouillé. La première étape consiste à créer un grand quadrillage de carrés de 1 x 1 m. Ces carrés sont ensuite divisés en 4 « quadrants » alignés sur les quatre points cardinaux. Ainsi, chaque carré est fouillé un à la fois en prenant en note dans quel quadrant les artéfacts ont été trouvés.

Deux carrés de fouille, 2018

Quatre carrés de fouille, 2018

La division des espaces présentée plus haut est dite horizontale, une division spatiale verticale se fait avec les stratigraphies. La stratigraphie c’est l’étude des différentes couches de sols et de la position des artéfacts dans celles-ci. L’accumulation des couches stratigraphiques se fait dans une certaine logique, où les couches les plus récentes superposent les couches les plus anciennes. Ainsi, il est extrêmement important de noter de quelle couche provient un artéfact, puisque deux artéfacts provenant d’un même quadrant mais de deux couches différentes peuvent appartenir à deux périodes totalement différentes.

Exemple de stratigraphie sur la parois d’un sondage, 2018

C’est la méthode stratigraphique que les fouilleurs de la Pointe-Aux-Outardes ont utilisée pour comprendre la couche de combustion découverte l’année précédente.