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Protection du patrimoine – l’exemple de Pointe-aux-Outardes

Les travaux archéologiques entrepris à Pointe-aux-Outardes ont aussi été révélateurs de l’importance des efforts à mettre dans la conservation du patrimoine.

Les découvertes fortuites et le pillage

Comme mentionné dans Année 2015 – sur la piste des premiers occupants le site a été repéré à l’aide des découvertes fortuites faites par des amateurs de plein air en tous genres. Les découvertes fortuites sont, en effet, un allié de taille pour l’archéologue. Toutefois, il faut prendre garde à ne pas transformer une découverte fortuite en pillage.

Différents objets rouillés et des tessons de céramique sur un morceau de tissu

Découvertes fortuites métalliques, 2015

 

Il est tout à fait normal d’être intrigué par les restes archéologiques découverts dans un contexte amateur. Il est cependant essentiel de comprendre que la valeur archéologique d’un objet est son contexte dans l’espace. Il est donc impératif de diminuer le plus possible le bouleversement d’un site. Lors d’une découverte fortuite, il faut contacter les autorités compétentes dépendantes du lieu de la découverte. Dans le contexte de Pointe-aux-Outardes, c’est la firme Archéo-Mamu Côte-Nord qui fut contactée.

Les menaces naturelles

En plus des problèmes de pillage, les sites archéologiques peuvent être mis en danger par « Mère Nature » elle-même. L’une des menaces les plus courantes en archéologie c’est l’érosion. La raison est assez simple: beaucoup d’occupations humaines anciennes se situaient près des cours d’eau. Pointe-aux-Outardes ne fait pas exception! Comme mentionné dans Année 2017 – L’inventaire archéologique se poursuit, l’érosion menaçait particulièrement la structure de combustion découverte en 2017 et fouillée en 2018.

Le temps a donné raison à nos inquiétudes. Quelques semaines après les fouilles de 2018, nous sommes retournés à la position du site pour découvrir un talus considérablement réduit. Sans les fouilles de 2018, les données archéologiques auraient été perdues à tout jamais.

Talus de sable avec certaines sections affaissées

Talus en érosion à proximité de la zone de combustion trouvée en 2017, 2018

 

Ce phénomène est amplifié par le changement climatique qui accélère la vitesse de l’érosion.

Le site de Pointe-aux-Outardes est donc un bon exemple de nos capacités pour protéger au mieux le patrimoine archéologique menacé.

Archeo-Mamu Côte-Nord 2020