Entrevue avec Jacques Lequy
Extrait d’une entrevue réalisée par l’Atelier d’histoire Mercier-Hochelaga-Maisonneuve en 2007
Jacques Lequy, surveillant de chantier [00:00] Le béton. Quand on dit que c’est un 5000 livres au pouce carré, c’est qu’il va résister à une pression de 5000 livres au pouce carré. Si on prend une colonne de trois pieds, mettons, par un pouce carré. Si c’est un 5000 livres, elle va résister. Mais si on prend la colonne et on la couche, puis on met une pression sur le côté, elle va casser. Elle n’est pas capable de résister à certaines tensions. C’est pour ça qu’on met des barres d’acier dedans pour le renforcer. Mais, en plus, on met des câbles de précontrainte. Ce sont des câbles qu’on applique dans la structure même. Puis quand le ciment se fige, avant qu’il soit complètement figé, il a une certaine élasticité. Là, on tire sur les câbles. En tirant sur les câbles, ça force le ciment à gonfler. Le ciment, au lieu d’être plat, il va monter de sorte que lorsqu’on le met dans l’eau puis on met les charges dessus, il se replace. C’est un peu la même chose quand on voit des poutres de pont. Quand les camions se promènent, la poutre n’est pas droite, elle est bombée. Il y a eu une certaine précontrainte. Quand tu vas la mettre en place avec le tablier du pont, ça lui donne de la force en plus de l’armature qu’il y a dedans. [01:23]