Origines de Longue-Pointe
L’histoire de Longue-Pointe débute en 1665 lorsque les Sulpiciens, seigneurs de l’île de Montréal, concèdent les premières terres dans l’est. De 1674 à 1719, les habitants relèvent de la paroisse de Pointe-aux-Trembles. En 1722, la paroisse Saint-François-d’Assise est fondée. L’église en pierre, située face au fleuve, accueille dès lors la population locale, de même qu’une partie de celle de la côte Saint-Léonard plus au nord, un territoire dépourvu de lieu de culte. Le recensement de 1825 révèle une poignée d’artisans et de commerçants présents dans la localité, leurs boutiques étant situées dans le voisinage de l’église paroissiale. La population, chiffrée à 791, se regroupe autour d’un noyau villageois.
Dans la seconde moitié du 19e siècle, quelques rues sont ouvertes au sud et au nord du chemin public (rue Notre-Dame). À cette même époque, de grandes institutions s’établissent à Longue-Pointe. Déjà présentes sur le territoire depuis 1846, les Sœurs de la Providence fondent l’asile Saint-Jean-de-Dieu en 1873, alors que les frères de la Charité créent la maison Saint-Benoît-Joseph-Labre pour soigner les hommes de la classe aisée.
Vers la fin du 19e siècle, le village de Longue-Pointe devient un haut lieu de villégiature. Pour rompre avec le rythme de la vie urbaine, des familles bourgeoises possèdent des villas « à la campagne », c’est-à-dire sur le pourtour de l’île de Montréal. La Longue-Pointe accueille ainsi de célèbres personnages, tel que George-Étienne Cartier qui séjourne à sa villa nommée Limoilou. Le Parc Dominion, ouvert de 1906 à 1937, est un important pôle de divertissement sur le territoire de la Longue-Pointe. Célèbre grâce à ses manèges ultra-modernes, il prétendait être le plus grand parc d’attractions au monde.