Grippe
Le chemin de fer a conservé son importance au sein de la ville de Port Coquitlam pendant la guerre. Il a aidé le mouvement de troupes. Toutefois, la liaison ferroviaire avec le reste du monde apportait aussi quelque chose de plus dangereux. En octobre 1918, le chemin de fer a amené le Corps expéditionnaire sibérien à travers Port Coquitlam en route vers Vladivostok. Les premiers cas de grippe espagnole ont également fait partie du voyage.
Au début, la grippe semblait être confinée aux militaires avec des cas parmi le Corps expéditionnaire et les soldats retournant. Les autorités militaires ont réquisitionné la salle agricole pour en faire un hôpital d’urgence, qui a d’ailleurs tôt fait de manquer de places. Des tentes ont alors été installées autour d’Aggie Hall et le Terminal Hôtel, encore vacant, a également été réquisitionné pour faire face aux cas de grippe.
Ceux au pouvoir mettaient encore toute leur attention sur l’effort de guerre et les gens qui se réunissaient pour récolter des fonds pour l’effort de guerre ou pour ravitailler les troupes contribuaient à propager la grippe parmi un public sans méfiance. Les nouvelles concernant la nouvelle menace médicale n’ont pas été largement diffusées jusqu’à ce qu’il s’agisse déjà d’une épidémie. Les pays adverses ne voulaient pas révéler leur vulnérabilité et ont donc gardé le silence sur tous leurs soldats malades et dans l’incapacité de se battre. Dr. G. A. Sutherland, le médecin en chef de Port Coquitlam, a seulement mis en garde la ville dans un premier temps, estimant que le risque pour les civils était minime. Après le premier décès, celui du soldat Johns, le 12 octobre 1918, le Dr. Sutherland a émis une quarantaine générale, entraînant ainsi la fermeture de lieux de rassemblement publics et d’écoles.