Un nouveau gros mot?
L’histoire est généralement considérée comme faisant partie du passé, mais il arrive que nous ayons l’impression de vivre des moments historiques. Cela a peut-être traversé l’esprit des habitants de Port Coquitlam alors qu’ils luttaient entre 1920 et 1921 lorsque l’incendie puis l’inondation ont frappé. Les catastrophes qui bouleversent la vie sont souvent soudaines, affligeantes et dignes de faire la une, mais il y a aussi celles qui s’infiltrent lentement et inévitablement, modifient nos vies en constante évolution. Il en a été ainsi de la pandémie de la COVID-19.
Au début, les nouvelles d’une pandémie de l’autre côté de l’océan semblaient lointaines et vraisemblablement maîtrisables. Ensuite, de plus en plus de pays ont signalé des cas et ont fermé leurs portes. Des reportages ont indiqué que la maladie se rapprochait du Canada, et donc de Port Coquitlam. Les communications et les transports avaient changé depuis la pandémie de 1918. Désormais, les mises à jour étaient télévisées et la maladie avait un nouveau mode de déplacement, l’avion. Les gens se sont préparés à se cacher dans leurs propres maisons, provoquant une ruée sur la farine, la levure et le papier hygiénique. Les rayons vides des épiceries sont devenus monnaie courante.
En Colombie-Britannique, notre agente de la santé publique, la Dr. Bonnie Henry, est devenue la voix calme nous informant des nouveaux protocoles dans nos interactions les uns avec les autres pour aider à freiner la propagation de la pandémie. La distanciation sociale est devenue la norme, obligeant de nombreuses personnes à travailler à domicile et à fermer les lieux qui encourageaient les rassemblements publics comme les musées, les théâtres et les restaurants. À Port Coquitlam, l’hôtel de ville et d’autres bâtiments municipaux ont été fermés au public, y compris le bâtiment Outlet où se trouve notre musée.