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Mgr François de Laval (1623-1708)

Gravure en noir et blanc qui représente un portrait trois-quarts de François de Laval. Coiffé d’une calotte et vêtu d’une soutane noire, il porte une croix pectorale. Sous la gravure, on lit : François de Montmorency-Laval, 1er évêque de Québec.

François de Laval

Après avoir dépensé 8 900 livres et négocié avec les actionnaires de la Compagnie de Beaupré pendant six ans, François de Laval vient de compléter l’achat de la seigneurie de Beaupré. En cette année 1668, il est désormais l’unique seigneur de la Côte-de-Beaupré et de l’île d’Orléans. Mais il ne cherche pas à s’enrichir. François de Laval, vicaire apostolique de la Nouvelle-France depuis 1659, désire assurer des revenus au Séminaire de Québec, qu’il a fondé quelques années plus tôt. La Côte-de-Beaupré et l’île d’Orléans étant déjà bien peuplées et développées, les redevances seigneuriales qu’il peut en tirer représentent la meilleure façon de subvenir aux besoins du Séminaire et de poser les bases de l’Église canadienne. Le prélat compte d’ailleurs léguer l’ensemble de ses terres au Séminaire.

Plan cadastral en couleurs montrant les lots de la seigneurie de Beaupré depuis la rivière Montmorency jusqu’à la rivière du Gouffre. Le fleuve Saint-Laurent est représenté en vert au bas du plan, qui inclut aussi l’île aux Coudres.

Carte de la seigneurie de Beaupré, 1751

 

Non content de tirer profit de sa seigneurie, celui qui deviendra quelques années plus tard le premier évêque de la Nouvelle-France souhaite participer activement à son développement. Jusqu’à sa mort en 1708, il jouera un rôle clé dans les affaires de la seigneurie. Outre la construction du manoir seigneurial à Château-Richer en 1667 et du moulin du Petit-Pré en 1695, il sera responsable du tracé de ce qui deviendra le Chemin du Roy et de la création des Petite et Grande Fermes à Saint-Joachim. Il est aussi à l’origine du financement des églises de L’Ange-Gardien, Saint-Joachim et Sainte-Anne-de-Beaupré.

Dessin en couleur montrant les différents bâtiments de la Grande Ferme, dont la maison principale, la grange, l’étable et l’église. Le dessin montre aussi des jardins et un verger ainsi que plusieurs arbres qui parsèment le terrain et quelques têtes de bétail. La ferme est clôturée.

La Grande Ferme en 1749

 

Mais ce n’est pas tout ! François de Laval créera une première école pour garçons à Château-Richer en 1674. C’est aussi lui qui, en 1689, demandera aux sœurs de la Congrégation de Notre-Dame de venir enseigner aux jeunes filles de Château-Richer. En plus de subvenir à leurs besoins, il leur construira un couvent, le premier à Château-Richer, en 1694. Pas mal pour un seigneur qui n’a jamais vécu sur sa seigneurie !

Le Séminaire de Québec administrera la seigneurie de Beaupré jusqu’à l’abolition du régime seigneurial au 19e siècle. Certaines portions lui appartiennent toujours, comme Saint-Louis-de-Gonzague-du-Cap-Tourmente, où se trouve une retraite pour les prêtres.

Aujourd’hui, Château-Richer se souvient… à quel point son histoire et celle de la Côte-de-Beaupré ont été marquées par l’empreinte de l’illustre premier évêque de Québec.