Joseph Drouin (1894-1986)
Ayant terminé l’apprentissage de son métier, le jeune Joseph Drouin démarre en 1920 son entreprise de ferblanterie en plein cœur de Château-Richer, près du couvent. Les affaires vont bien, et pour cause ! Joseph est honnête et infatigable, à la grande satisfaction de ses clients. Il possède tous les outils pour réussir : il est aussi couvreur, électricien et plombier, en plus d’installer des fournaises et d’en faire l’entretien.
Comme ferblantier, Joseph fabrique avec adresse des objets de la vie courante, dont des casseroles et des bidons de lait, mais aussi les tôles et les gouttières qu’il pose en tant que couvreur. Ce métier n’est pas facile et il glisse de toits en pente à plusieurs reprises. Mais ce n’est pas ça qui va l’arrêter : « On s’en remet », dit-il.
L’entrepreneur est aussi actif dans sa communauté. Il participe à la fondation de la Coopérative de frais funéraires de Château-Richer en 1942 et siège à son premier conseil d’administration.
À la même époque, Joseph déménage son commerce en bas de la côte de la Chapelle. Avec l’arrivée des matériaux et des outils usinés, il avait graduellement dû délaisser la ferblanterie. En 1947, il décide de donner un nouveau souffle à son entreprise. Ses fils Maurice, Charles-Henri et Armand se joignent à lui pour poursuivre sous le nom de Jos. Drouin & Fils. Dès lors, la compagnie offre surtout des services en électricité, plomberie et chauffage. Au cours des années suivantes, les Drouin travaillent sans relâche à développer une clientèle commerciale et des partenariats avec des entrepreneurs de la région.
Dans les années 1970, alors retraité, Joseph retourne à sa première passion : la ferblanterie. Ses talents d’artisan sont impressionnants ! Au fil de longues heures passées dans son atelier, il crée patiemment une grande variété d’objets, dont les girouettes de cuivre en forme de coqs qui assurent sa réputation.
Aujourd’hui, Château-Richer se souvient… d’un homme de cœur qui a laissé derrière lui une entreprise prospère qu’une quatrième génération continue de faire grandir. Qui, dans la région, n’a pas déjà croisé une camionnette arborant le logo jaune de Jos. Drouin et Fils ?