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Albert Gilles (1895-1979)

Photographie d’archives en noir et blanc montrant Albert Gilles de profil regardant vers la gauche. Il est vêtu d’un complet-cravate.

Albert en 1947

Ça y est presque ! Après quinze ans, Albert Gilles s’apprête à terminer une œuvre colossale : cinquante tableaux racontant la vie du Christ. Chacun d’entre eux a été minutieusement repoussé à la main sur argent. Que de travail et de patience ! Pour réaliser chaque œuvre, Albert utilise un dessin dont il trace minutieusement le motif sur une feuille de métal – cuivre, laiton, or ou argent.

 

Photographie couleur montrant une salle aux murs de bois où est exposée une série de tableaux en argent repoussé. Chaque tableau est surmonté d’un petit écriteau descriptif. Un long banc traversé d’une colonne se trouve au centre de la pièce.

Le Christorama

Issu d’une commande abandonnée, mais complétée par Albert durant ses temps libres, le Christorama témoigne d’une carrière bâtie sur une passion. Tout débute en France, où il a grandi. À l’âge de 12 ans, sa tante lui apprend l’art du repoussé. Plus tard, devenu décorateur d’intérieur, il transforme ce passe-temps en une carrière florissante.

 

En 1929, Albert gagne les États-Unis, où il décore des bâtiments publics et des résidences privées. Il travaille notamment pour des studios de cinéma à Hollywood. Très demandé, il trouve néanmoins le temps de décorer les demeures de célébrités comme Constance Bennett, Mae West ainsi que Roy et Walt Disney.

Photographie couleur d’une œuvre en cuivre repoussé montrant un guerrier à cheval armé d’une lance se préparant à attaquer un homme équipé d’un casque, d’un bouclier et d’une épée. Un troisième personnage est allongé sur un cheval blessé.

La mort d’Hector, 1933-1934

 

Photographie couleur d’un tabernacle cylindrique en métal repoussé richement travaillé qui est déposé sur un autel entre deux grands vases contenant des bouquets de fleurs roses et blanches. Le haut du tabernacle est de forme conique.

Le tabernacle du maître-autel de la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré

Albert s’installe définitivement au Québec en 1937, où il se consacre à la décoration d’églises. En vingt ans, il travaille sur plus de trente d’entre elles, dont les cathédrales de Valleyfield et de Moncton. Et la Côte-de-Beaupré n’est pas en reste ! Pour la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré, il crée le tabernacle du maître-autel ainsi que les balustrades des chapelles Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours et Saint-Sacrement, auxquels s’ajoutent plus tard trois superbes portes.

Palmyre Gilles décrit la démarche artistique de son père – (sous-titrage disponible en FR et EN) – Regarder la vidéo avec sa transcription (FR)

Photographie d’archives en noir et blanc montrant un bâtiment moderne blanc de deux étages sur le bord d’une route, avec une cheminée à l’extrémité gauche. Devant, on voit la réflexion du bâtiment dans un plan d’eau. À gauche, sur une grande enseigne, on peut lire « Christorama ». Il est aussi écrit « Copper Shop » ou « atelier de cuivre » sur le bâtiment.

L’atelier-boutique en 1953

Conscient des avantages de la proximité du sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré, Albert s’installe définitivement à Château-Richer en 1953. Il construit un atelier en bordure du boulevard Sainte-Anne où il crée, expose et vend ses œuvres. L’artiste y transmet aussi la passion du repoussé à ses enfants, qui reprennent l’entreprise familiale et perpétuent avec énergie cet art qui se perd.

Palmyre Gilles discute de l’héritage laissé par son père sur la Côte-de-Beaupré – (sous-titrage disponible en FR et EN) – Regarder la vidéo avec sa transcription (FR)

Aujourd’hui, Château-Richer se souvient… d’un homme de talent qui a laissé derrière lui un riche héritage : les Cuivres d’art Albert Gilles sont un incontournable pour ceux qui visitent la région.