Sylvie Asselin décrit comment elle en est venue à s’impliquer dans la Société d’histoire des Filles du Roy
Vidéo réalisé par Aux Trois Couvents, lieu de découvertes culturelles, 2019
Informatrice : Sylvie Asselin
Sylvie Asselin raconte comment elle est devenue membre de la Société d’histoire des Filles du Roy.
[Sylvie Asselin] J’ai grandi avec une maman passionnée de généalogie. Donc, elle avait déjà fait ses lignées paternelle et maternelle, les deux conventionnelles qu’on connaît très bien.
Mais pour elle, dans son cœur, il y avait une lignée qu’on oubliait : celle qui était de mère en fille – comme on dit, de bedaine en bedaine. J’adore l’expression parce que c’est vraiment ça. Donc, c’est ce qu’elle fit. On est arrivé à une certaine dame au bout, et c’est ce qu’on appelle la lignée matrilinéaire.
Et une douzaine d’années plus tard, la Société d’histoire des Filles du Roy prend naissance. Et par curiosité, elle dit : « Je vais aller voir. » Et c’est là qu’on réalise que notre ancêtre matrilinéaire était une Fille du Roy. Alors, la recherche, la curiosité… On entre en contact avec la société d’histoire pour savoir ce que sont les Filles du Roy. Qui sont-elles? Tout ça pour apprendre que c’est une tranche de notre histoire, ici, en Nouvelle-France, qui est de 1663 à 1673. J’ai sauté sur l’occasion pour personnifier mon ancêtre.
Et l’attachement s’est fait dès le début. C’était de comprendre pourquoi elle avait quitté son pays, de faire la traversée. C’est bien beau, dire « on s’en va bâtir pays », mais qu’est-ce qui avait pu l’amener à faire ça? Donc, on entre dans sa peau. La société d’histoire nous permet de personnifier ces femmes, qui, pour moi, ont tracé le chemin qui fait qu’on est là, aujourd’hui.
Et le besoin était de leur rendre hommage, de leur rendre voix. Moi aussi, je dirais que je porte ça en moi. La lignée matrilinéaire, c’est quelque chose de très précieux. Et la société d’histoire a comme mandat, justement, de leur donner voix, de les nommer. Donc, un petit peu partout dans la province, vous allez voir, on leur rend hommage.
Et ç’a été fait ici aussi, sur la Côte-de-Beaupré. Et mon ancêtre est ici, sur la Côte-de-Beaupré. J’ai marché sur ses terres, j’ai foulé ses pas. C’est une aventure que j’ai adorée et que je poursuis toujours, d’ailleurs. Et je vous invite à le faire, vous aussi.