L’actuel propriétaire de l’Auberge Baker, Gaston Cloutier, discute d’Alvin Baker et de son auberge
Vidéo réalisé par Aux Trois Couvents, lieu de découvertes culturelles, 2019
Informateur : Gaston Cloutier
Gaston Cloutier, aujourd’hui propriétaire de l’Auberge Baker, parle d’Alvin Baker, de son auberge et de quelques raisons de son succès.
[Gaston Cloutier] Monsieur Baker a vu l’opportunité de venir ouvrir une auberge ici, dans la maison de mon grand-père, la maison au 8790, Royale, maintenant – c’était la maison des Lefrançois, à l’époque –, et de fonder une auberge là. Tout un contrat! Ça prenait quelqu’un de décidé, de visionnaire et de leader, un peu comme lui, parce que c’étaient, je pense, ses qualités.
Quand il a ouvert l’auberge, ici, en 1935, il n’y avait rien de pareil. Il était très bien placé. Il était sur la route principale, à l’époque. Et il avait, avec son épouse, ouvert déjà quelque chose, alors il savait ce qu’il voulait. Alors, ce qui était important, pour lui, c’est qu’il faisait une cuisine que les autres ne faisaient pas. Il faisait une cuisine très québécoise de l’époque, mais simple aussi parce qu’en fait, la grosse vente qui se faisait, ici, c’étaient le bar – le poisson – et aussi le steak. Alors, ici, c’était fish and steak. Et comme c’était écrit « fish and steak », c’était très important pour tous les Américains qui venaient ici, dans la région.
Les touristes, l’été, c’étaient évidemment des Québécois. Les gens venaient ici en voyage de noces, à cette époque-là – c’était une autre époque que maintenant –, à Sainte-Anne-de-Beaupré. Et puis, pour les touristes américains, à la rencontre de monsieur Baker, qui était aussi anglophone, le contact était beaucoup plus facile.
Et lui, comme il était très généreux et qu’il donnait tout ce qu’il pouvait donner, on venait manger ici pour 50 cents. Et puis, c’était à volonté. Ce n’était pas juste un steak. Si tu en voulais deux, c’était deux. Et il y en a qui en mangeaient plus que ça.