Hugh Brown (1823/1824-1906)
La vie semble sourire à Hugh Brown. En 1853, à l’âge de 26 ans, le jeune immigrant écossais vient d’être engagé par le Séminaire de Québec pour exploiter les 800 arpents de la ferme des Coteaux, à Saint-Joachim. Le domaine, dont on désire faire une ferme modèle, se trouve sans contremaître. Dès son arrivée à la ferme, Hugh est frappé par son verger de pommiers, sa maison de pierres et le site pentu qui lui a valu son nom.
Le fermier protestant ne le sait pas encore, mais il se convertira bientôt au catholicisme et épousera Euphémie Fortin, une jeune fille de Saint-Joachim. Ensemble, le couple réalisera les divers projets du Séminaire, même si l’idée d’une ferme modèle sera éventuellement abandonnée.
Dès 1855, une laiterie et une bergerie s’ajouteront au domaine. En plus de cultiver des céréales et des légumes et d’entretenir les vergers de pommiers et de pruniers, les Brown élèveront volaille, porcs, moutons, bœufs et vaches laitières. Ils approvisionneront notamment le Séminaire de Québec en beurre et en bois de chauffage. Ils seront également témoins des nombreuses expériences tentées sur la ferme au fil des ans, par exemple de l’implantation d’une vigne et de ruches. Jusqu’au décès d’Euphémie en 1879, ils y verront aussi grandir leurs huit enfants.
Oui, la vie semble sourire à Hugh. En octobre 1891, cependant, la chance le quittera, du moins pour un temps. La maison et une grange brûleront et il faudra reconstruire. Heureusement, Hugh pourra compter sur le soutien de ses enfants et de Marie, sa seconde épouse. Une fois les travaux terminés, il se remettra à l’ouvrage et poursuivra la longue tradition agricole du Séminaire de Québec, qui exploite les terres de Saint-Joachim depuis 1667.
Aujourd’hui, Château-Richer se souvient… des agriculteurs qui, comme Hugh Brown, ont cultivé et cultivent toujours les terres de la région, assurant la réputation de sa production agricole.