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La démocratisation

Meuble radio en bois de forme arrondie et effilée. Une ligne simple, incisée, semblable à une arabesque, anime la façade du meuble et encapsule l'ornement perforé qui révèle le tissu de la grille marron clair. Sous cet ornement, au centre du panneau avant, se trouve un cadran métallique sur lequel est inscrit le nom Philco. Sous le cadran se trouve un grand bouton en bois et en dessous, à égale distance l'un de l'autre, se trouvent deux boutons en bois plus petits.

Philco: Modèle 20, 1930, 44.5 x 41 x 26 cm. Carleton University Collection. Photo: Peter Coffman.

La radio prend son essor dans les années 1930. En 1931, les radios de table sont devenues facilement disponibles sur le marché canadien. Les fabricants saisissent l’occasion de combler l’écart entre les gros meubles très coûteux et les postes à cristal de fabrication artisanale. La radio s’installe confortablement sur les tables, les comptoirs et le dessus du réfrigérateur si l’on souhaite la garder hors de portée des petites mains.

Un grand nombre de Canadiens ont pu acheter ces récepteurs radio à prix modéré. Ils nécessitent peu d’entretien et répondent aux besoins de l’auditeur moyen. Les boutons permettent de syntoniser plus facilement diverses stations. Les magasins locaux vendaient les radios à terme.

La radio en bois poli possède une surface arquée. Le tissu recouvrant le haut-parleur présente des signes évidents de vieillissement, indiquant que la radio est peut-être dans son état d'origine.

DeForest-Corsley: Modèle 01331 “Elgin” (1931), Owen Sound, Ontario, 40 x 39 x 27cm. Musée des ondes Emile Berliner.

Regardez par l'ouverture arrière de la radio DeForest-Crosley pour voir les lampes, le transformateur et le haut-parleur.

DeForest-Corsley: Modèle 01331 “Elgin” (1931), Owen Sound, Ontario, 40 x 39 x 27cm. Musée des ondes Emile Berliner.

 

 

 

 

 

Les sociétés produisent une variété de modèles différents pour satisfaire la nouvelle vague d’auditeurs de radio canadiens. Le modèle 8R723 de Rogers Majestic, illustré ci-dessous, est typique de l’époque. Il est doté de boutons bien visibles pour la syntonisation et le volume sonore et on le branche au mur. L’élimination des piles était très pratique pour les citadins canadiens, qui disposaient de l’électricité dans leurs maisons dans les années 1930.

La radio est logée dans un meuble en bois aux bords arrondis avec le haut-parleur à gauche et le cadran à droite.

Rogers-Majestic Corporation Ltd: Modèle 8R723 (1938-39), Toronto, Ontario, 30 x 51 x 26cm. Musée des ondes Emile Berliner.

 

Les designers ont continué à créer des radios comme des objets esthétiques, en dépit de leur nouvelle fonctionnalité et de leur usage courant dans la plupart des foyers canadiens. Les designers s’inspirent de la vitesse, des avions et des automobiles. Les cadrans, qui ont toujours été un élément important du récepteur radio, sont devenus très élaborés, avec des cadres et des noms de lieux. On est loin des radios austères des années 1920.

La radio en bois possède un bord supérieur gauche arrondi affectant la forme du haut-parleur qui est recouvert de velours de couleur marron moyen. Aujourd'hui, le cadran est beige et marron, mais il se peut qu'il ait été blanc ivoire et rouge à l'origine.

General Electric: Modèle F 82 (1937) Toronto, Ontario, 30 x 52 x 28cm. Musée des ondes Emile Berliner.