La démocratisation
La radio prend son essor dans les années 1930. En 1931, les radios de table sont devenues facilement disponibles sur le marché canadien. Les fabricants saisissent l’occasion de combler l’écart entre les gros meubles très coûteux et les postes à cristal de fabrication artisanale. La radio s’installe confortablement sur les tables, les comptoirs et le dessus du réfrigérateur si l’on souhaite la garder hors de portée des petites mains.
Un grand nombre de Canadiens ont pu acheter ces récepteurs radio à prix modéré. Ils nécessitent peu d’entretien et répondent aux besoins de l’auditeur moyen. Les boutons permettent de syntoniser plus facilement diverses stations. Les magasins locaux vendaient les radios à terme.
Les sociétés produisent une variété de modèles différents pour satisfaire la nouvelle vague d’auditeurs de radio canadiens. Le modèle 8R723 de Rogers Majestic, illustré ci-dessous, est typique de l’époque. Il est doté de boutons bien visibles pour la syntonisation et le volume sonore et on le branche au mur. L’élimination des piles était très pratique pour les citadins canadiens, qui disposaient de l’électricité dans leurs maisons dans les années 1930.
Les designers ont continué à créer des radios comme des objets esthétiques, en dépit de leur nouvelle fonctionnalité et de leur usage courant dans la plupart des foyers canadiens. Les designers s’inspirent de la vitesse, des avions et des automobiles. Les cadrans, qui ont toujours été un élément important du récepteur radio, sont devenus très élaborés, avec des cadres et des noms de lieux. On est loin des radios austères des années 1920.