La radio d’après-guerre
Après la Seconde Guerre mondiale, la radio est devenue un élément essentiel de la vie des Canadiens. Les industries sont passées de la fabrication d’équipements pour la guerre à la fabrication de biens de consommation pour les Canadiens à la maison, y compris des récepteurs radio. La radio peut pénétrer dans un plus grand nombre de pièces grâce aux postes miniatures fabriqués en masse. Ces radios peuvent avoir des boîtiers en plastique aux couleurs vives ou en bois chalereux. Les différents finis extérieurs peuvent être assortis aux logements redécorés et aux maisons de banlieue nouvellement construites qui apparaissent dans les centres urbains à travers le pays.
Les radios ont continué à accompagner les tourne-disques dans la salle de divertissement de la maison. Souvent dissimulée dans des meubles modernes et élégants, la radio diffuse des émissions musicales et des émissions de variétés populaires pendant la nuit. Cependant, avec la généralisation des téléviseurs au milieu des années 1950, la radio est devenue moins importante pour les divertissements familiaux dans les salles de séjour. Les baby-boomers utilisent plutôt la radio pour écouter du rock and roll et d’autres musiques dans leur chambre ou lors de leurs déplacements. Une autre raison pour écouter une émission de radio en direct était de se tenir au courant des nouvelles sportives, du hockey par exemple.
Malgré l’essor de la télévision, la radio contine de donner aux Canadiens un sentiment d’appartenance civique. C’est notamment le cas pour la préparation aux situations d’urgence. Les Canadiens collaborent avec l’armée américaine pour créer le réseau d’alerte avancée dans l’Arctique. Ces lignes de stations radar ont été construites pour avertir les Nord-Américains d’une éventuelle attaque nucléaire de l’Union soviétique.
Les auditeurs devaient être en mesure d’accéder aux annonces gouvernementales importantes par le biais de la radio. Certains cadrans radio portaient même des marques triangulaires pour les fréquences des émissions d’urgence. Les plans d’urgence prévoyaient le repli dans des abris antiatomiques équipés de récepteurs radio à piles. Le plus grand de ces abris a été construit à Carp, en Ontario, pour abriter le gouvernement fédéral en cas d’attaque. Cet abri antiatomique comprenait un studio de radiodiffusion de la CBC/SRC. Dans l’éventualité d’une attaque nucléaire, le gouvernement considérait la radio comme un lien indispensable entre lui et les citoyens canadiens.