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Les bricoleurs

La radio était un passe-temps bien avant qu’elle ne fasse partie de presque tous les foyers canadiens. Avant la Première Guerre mondiale, de nombreux Canadiens ont commencé à bricoler des composants radio et à assembler leurs propres récepteurs radio. Cette nouvelle technologie était très excitante, mais les signaux transmis et reçus n’étaient guère plus que des signaux en morse. Les navires envoyaient des signaux à des récepteurs terrestres. Parfois, les auditeurs pouvaient capter des nouvelles signalées par des journaux ou des télégrammes.

Le coupleur libre comporte une bobine de fil de cuivre à gauche et des attaches pour connecter les fils devant et à droite de la bobine.

Coupleur desserré, Radio Galène: Modéle Sliding Core (c. 1920), 12 x 14 x 12cm. Musée des ondes Emile Berliner.

 

Les amateurs ont commencé à assembler leurs propres appareils à cristal pour écouter les fréquences radio. Ils étaient ainsi bien préparés pour le début de la radiodiffusion commerciale. Au début des années 1920, les pièces radiophoniques les plus recherchées étaient les bobines de cuivre, les bases en bois et les chevilles en bois. Une bobine de cuivre était l’un des éléments les plus coûteux. Pour limiter les coûts, de nombreux amateurs de la première heure marchaient le long des voies ferrées à la recherche de bricoles à récupérer. Les composants techniques plus complexes devaient être achetés par correspondance ou dans des magasins spécialisés.

La boîte en bois ouverte de la radio affiche la radio à cristal noire avec cadrans et fenêtres d'affichage. À l'intérieur du couvercle se trouve un livre blanc contenant des instructions pour la configuration de la radio.

Everyman Radio, Canadian Independent Telephone Company (c. 1921), 19 x 25 x 23cm. Musée des ondes Emile Berliner.

 

Des kits radio et des clubs radio ont vu le jour pour répondre aux besoins des amateurs, jeunes et moins jeunes. Le premier permis de radiodiffusion commerciale a été émis par le Ministère de la Marine et des Pêcheries en 1922. Des publications imprimées sur la radio commencent à paraître. L’une d’entre elles est Radio News of Canada.

Pleine page du magazine en anglais représentant un homme pointant vers le spectateur et du matériel radio professionnel, ainsi qu'un guide pour s'entraîner à domicile pour un métier de la radio.

« Be a Radio Expert » (Devenez un expert de la radio), Radio News of Canada 4, no.5 (Novembre 1925): pp 6. La Société Québécoise des Collectionneurs de Radios Anciens (SQCRA).

Les auditeurs n’étaient pas tous en mesure ou désireux d’assembler leur propre poste à cristal. Avec l’intérêt croissant pour la radio, certaines entreprises ont créé des récepteurs radio pré-assemblés. Par exemple, la Canadian Independent Telephone Company a produit le radiophone à cristal Everyman au début des années 1920. Il s’agit d’un exemple d’appareil à cristal prêt à l’emploi et abordable.

Les écouteurs filaires avec écouteurs noirs sont exposés sur une tête de mannequin.

Casque d’écoute (c. 1920), 152 x 24 x 6cm. Musée des ondes Emile Berliner.

Les premiers postes à cristal sont une aubaine pour les jeunes auditeurs. La jeunesse canadienne s’adapte facilement à la nouvelle technologie. Il était peu probable que les jeunes membres de la famille puissent contrôler le cadran d’un meuble radio dans le salon. En revanche, un poste à cristal permet à ces passionnés de radio d’utiliser un casque pour écouter ce qu’ils aiment.

Les magazines de radio et tous les journaux ont rapidement été remplis de schémas techniques. Chacun pouvait assembler et bricoler à sa guise son nouveau poste à cristal ou, comme le montre le schéma, de radios à lampes simples.

Un shéma technique écrit en anglais en bleu et blanc montre sous forme de dessins les composantes d'un simple poste de radio à lampe.

Schéma graphique, Radio News of Canada 4, no.5, (Novembre 1925). La Société Québécoise des Collectionneurs de Radios Anciens (SQCRA).