Passer au contenu principal

Radiodiffusion commerciale et récepteurs radio

Page du journal The Ladies Home écrite en anglais. Devant un fond de paysage intime évanoui se trouve une illustration de forme ovale en noir et blanc représentant une famille représentant une mère, un père, deux filles et un fils assis à l'intérieur devant une cheminée allumée et une radio.

« Evening Is The Playtime Of The World » (Le soir, c’est la récréation du monde), Ladies Home Journal (Octobre 1925): pp 200 (recadrée). Musée des ondes Emile Berliner.

 

La radiodiffusion au Canada a commencé avant la Première Guerre mondiale. Pendant la guerre, la radiodiffusion est limitée aux opérations militaires. Peu de temps après, la radiodiffusion expérimentale reprend.  Le 1er décembre 1919, l’appareil expérimental sans fil (XWA), propriété de Marconi Wireless Telegraph Company of Canada, commence à émettre à Montréal. La station change ses lettres d’appel en CFCF en 1922, lorsque le Canada émet pour la première fois des permis de radiodiffusion commerciale. Alors que les stations commerciales commencent à étendre leur couverture à l’ensemble du pays, le nombre de propriétaires de radios canadiennes augmente rapidement.

Un grand haut-parleur autonome sur quatre pattes et un récepteur assorti avec un support d'antenne sur le dessus, tournable à la main pour une meilleure réception. Tout en bois.

A gauche : Haut-parleur Radiola modèle 104 (1925), New York, États Unis, 103 x 54 x 34cm; à droite : RCA Radiola 28 : Modèle AR-920 avec antenne (1925), New York, États Unis, 26 x 69 x 42.5cm. Musée des ondes Emile Berliner.

Avec l’essor de la radiodiffusion commerciale, les récepteurs radio autonomes deviennent de plus en plus populaires. Les meubles radio, comme ce modèle AR-920 de 1925 de RCA avec antenne et haut-parleur, étaient courants dans les maisons des personnes aisées. Les modèles dotés de boutons de réglage fin se vendent bien dans les centres urbains. Les auditeurs avaient le choix entre plusieurs stations sur le cadran.

Une fois les radios entrées dans les foyers, elles ont eu besoin d’un endroit où être installées. Le meuble radio était coûteux, mais c’était une pièce qui pouvait se tenir debout dans un salon ou une salle de séjour. Les entreprises ont conçu des récepteurs radio en bois pour qu’ils soient attrayants. Le design reflétait la valeur de l’appareil et le rendait adapté aux salles où la famille se réunissait.

La publicité radiophonique ne se contente pas de vanter les attributs techniques de chaque radio, mais aussi sa beauté, qui en fait un merveilleux complément au mobilier de n’importe quelle maison. Les coûteux meubles radio achetés dans les années 1920 et 1930 pouvaient coûter jusqu’à une semaine de salaire. Ils étaient encore trop chers pour de nombreux Canadiens qui continuaient à utiliser leurs postes à cristal. L’achat d’une radio sophistiquée n’est pas basé sur la qualité du son. En général, les clients tiennent compte des caractéristiques techniques et des qualités esthétiques de l’appareil.

 

La page monochrome turquoise comporte un titre, une illustration, du texte en anglais et une illustration plus petite en bas de page. L'illustration principale montre un bal flamboyant se déroulant dans une grande salle, avec deux personnages au premier plan se relaxant à côté d'une radio Eisemann.

Publicité Sparton, Saturday Evening Post (Septembre 1930): pp 141. Musée des ondes Emile Berliner.

 

La radio offre à ses auditeurs des mondes imaginaires qui permettent à chacun de rêver à la vie des riches. Même si vous n’aviez pas les moyens d’acheter la radio Eisenmann présentée dans la publicité ci-dessus, vous auriez presque l’impression de vous glisser dans le bal depuis votre propre maison.