Le rôle des entraîneurs – VIDÉO
Tiré de la collection du Rossland Museum & Discovery Centre. Les entrevues ont été conduits entre 2021 et 2022.
Transcription
[Logo du Rossland Museum & Discovery Centre logo sur un écran blanc]
Butch Boutry : Je crois que ce qu’il faut faire c’est de voir ce que chaque athlète a au fond de lui ou d’elle. Il faut savoir exactement comment les traiter parce qu’ils sont tous différents. Pour certains il faut être strict, pour d’autres il faut être plus souple pour leur faire passer ce qu’on veut.
Patricia Stevens : Et bien c’est lui et George qui ont organisé l’entraînement et le bénévolat. Lui et George étaient vraiment de bons skieurs, ils avaient appris en Europe toutes les nouvelles techniques alors que d’habitude c’était du mode monte là-haut et fait ta descente.
Butch Boutry : Moi, je dirais que Billy Stevens était de Rossland, Verne Anderson aussi, mais tout simplement, on skiait avec eux, on les suivait tout simplement.
Nancy Greene Raine : Et je n’oublierai jamais le jour où Billy Stevens est revenu. D’un coup il s’est mis à descendre la montagne Red en faisant ce qu’on appelait « la godille de Billy Stevens ». Il enchaînait de petits virages serrés droit dans la pente alors que tout le monde prenait des virages larges en dérapant pour ralentir. Lui il descendait le mur comme ça. Nous les jeunes, on s’acharnait à essayer de faire pareil mais, on ne savait pas comment le faire, mais cela eu un impact incroyable. Le fait d’avoir des compétiteurs de Rossland qui partent aux Jeux Olympiques et qui reviennent, ce que cela apportait aux enfants, c’était formidable.
Butch Boutry : Quand on a grandi, ils ont commencé à nous parler un peu plus et ils nous ont aidés à progresser.
Nancy Greene Raine : Personne ne disait vraiment « Transfère ton poids comme ceci, plante ton bâton comme cela. » On ne nous disait rien de comme ça. Ils installaient un parcours, ils nous montraient comment passer les portes et après on essayait de descendre le plus vite possible.
Butch Boutry : Mais on apprenait beaucoup de choses par nous-mêmes.
Nancy Greene Raine : Pendant les courses, ils nous chronométraient et le reste du temps ils disent « c’est pas mal du tout. » Ou bien « je ne sais pas, essaie peut-être de voir si tu peux aller plus vite. » Ou bien « un tel va plus vite que toi. » Mais tu n’avais aucune idée de ce qu’il fallait faire.
Butch Boutry : On devait apprendre pourquoi ces skis avaient ce trajet, comment ça se faisait et on est devenus plutôt bons à cet exercice.
Nancy Greene Raine : Mon premier véritable entraîneur, je l’ai eu quand je suis allée aux éliminatoires des JO. C’était un type discret, d’Ottawa, Andy Tommy. On avait skié un peu et il nous observait, puis ensuite, il nous a alignés et il a dit « vous skiez tous différemment parce que vous venez tous de régions de pays différents, alors je vais juste revoir les techniques de base » et moi j’écoutais. Il a dit « Le plus important, c’est de garder votre poids sur le ski aval, vous comprenez bien? » J’ai répondu « Euh, pas vraiment. » alors, il a pris son bâton et il a donné un coup sur mon ski. « Ton ski aval, c’est ça. » Alors, j’ai skié toute la journée avec mon poids sur ce ski. Et après, à la fin, tout le monde est rentré mais moi, je suis remontée pour faire encore une descente. Je suis descendu comme une flèche sans penser à rien et il était là en train de me regarder. « Tu es bien descendue, qu’est-ce que tu as travaillé aujourd’hui ? » Et j’ai dit « Et bien, vous m’avez dit de garder mon poids sur ce ski-là, c’est vraiment dur ». « Oh, celui-ci c’est ton ski aval, celui-là ton ski amont. Ça c’est ton rebord interne et celui-la ton rebord externe. » Je n’avais jamais entendu ces termes. » Donc, on commençait tout juste à donner de l’importance au rôle de l’entraîneur mais j’ai eu une chance énorme car au moment où j’ai atteint mon sommet, Verne Anderson, [Photo de face de Verne Anderson en tenue de ski, cadrée des épaules à la tête] un ancien de l’équipe de compétition de Rossland, est devenu mon entraîneur et il était génial. [Photo de Verne Anderson en train de faire un slalom un bras en l’air]
Don Stevens : Je pense que notre premier entraîneur en fait, parce qu’à l’époque, comme ma mère disait, pour la Nancy Greene League, on montait et on faisait deux descentes de course, et après on allait skier avec nos parents et ensuite il y avait un gars qui s’appelait Mike Delich, un gars d’ici qui avait fait de la compétition et il a formé un groupe qui était [Photo de 12 enfants et 2 adultes assis comme sur une photo de classe pour le championnat 1977 des minimes] comme un peu intermédiaire avant de faire de la compétition, mais après le programme Nancy Greene. Et il nous emmenait skier tout le temps et on était assez nombreux, c’était un gars super. Alors, on – on s’entendait tous bien.
Don Stevens : Voilà et c’est un peu de là que notre équipe a démarré, de ce groupe. Un des premiers entraîneurs qu’on a eus était Jack Wood [Photo de Jack Wood portant un chandail sur un col roulé blanc]. Lui aussi c’était un ancien de l’équipe nationale qui était d’ici et, ouais, c’était vraiment une bonne personne à avoir avec nous pour aller faire des courses pour la première fois, un gars qui avait pas mal d’expérience et qui connaissait tout le monde. On en a eu plusieurs et pour finir Grant Rutherglen [Photo de Grant portant une tuque blanche, des gants blancs et un manteau gris et rouge, des skis de descente blanches à la main], un autre ancien de l’équipe nationale, un gars d’ici qui a été notre entraîneur assez longtemps et – et Grant était très bon en technique pour nous. Donc, on a eu beaucoup d’entraîneurs locaux qui avaient bien réussi à leur époque. Le père de Ginger, Ches [Photo en noir et blanc d’un homme portant une casquette en train de descendre une piste les bâtons écartés] a été l’entraîneur de mon père. Lui aussi c’était un des gars qui gagnait tout le temps le Grey Mountain Grind. Ches a été l’entraîneur de mon père, mon père a été l’entraîneur de Nancy puis de Grant Rutherglen, de Gary Aiken et de tout ce groupe, et ensuite c’est eux qui sont devenus nos entraîneurs. [Photo en noir et blanc de deux hommes en tenues hivernales regardant dans des directions opposées] Alors, il y en a eu beaucoup, des tas de gens avant nous, les connaissances sont passées des un aux autres.
Robin Valentine : Le rôle des entraîneurs a changé. À une époque, on a commencé à embaucher des entraîneurs venus d’Europe. On en a fait venir probablement une demi-douzaine sur ces années-là. Et bien les Européens étaient toujours les meilleurs a la Coupe du Monde et, hum, ils n’arrêtaient pas de gagner les courses, à tel point qu’on a pensé que s’ils avaient autant de réussite, on devait pouvoir faire quelque chose pour faire progresser nos jeunes et je ne suis pas certain que cela a contribué, mais je pense que c’était une bonne idée.
Sean Valentine : Pile quand j’ai eu 10 ans, ils ont pris un entraîneur autrichien, il s’appelait Helmut Spiegel. [Photo de l’entraîneur Helmut Spiegel avec l’équipe de ski de Colombie Britannique, vêtu d’une tenue de ski bleue, des skis de descente à la main]
Fiona Martin : C’était un Autrichien qui est venu pour nous entraîner et c’était un type juste formidable qui nous a donné tout ce qu’il pouvait.
Sean Valentine : (Rire) Ouais, il était très rassurant, il est toujours comme ça. Il a, vous savez, il a pris sa retraite il n’y a pas longtemps je crois. Toujours la tête froide, positif, jamais un commentaire négatif de sa part.
Fiona Martin : Il avait toujours la pêche et il était tellement encourageant, c’était un gars vraiment, vraiment adorable. Vraiment le genre avec qui on a envie d’être tout le temps et je pense qu’il a joué un rôle décisif pour me motiver à poursuivre ce sport.
Libby Martin : Il nous encourageait à faire du ski libre aussi.
Fiona Martin : Oui, tout à fait.
Libby Martin : Il disait « L’entraînement est terminé mais je veux que vous restiez skier jusqu’à la fermeture des remontées. »
Fiona Martin : Voilà.
Libby Martin : Allez-y.
Fiona Martin : Ouais.
Libby Martin : De la part d’un entraîneur, c’était vraiment bien, c’est pas courant de faire ça.
[Texte spécifiant « Avec le soutien de » suivi d’un logo bleu, celui du Trail & District Arts Council.]