Pépinière de jeunes talents au Club de Ski de Red Mountain – VIDÉO
Tiré de la collection du Rossland Museum & Discovery Centre. Les entrevues ont été conduits entre 2021 et 2022.
Transcription
[Logo du Rossland Museum & Discovery Centre logo sur un écran blanc]
Libby Martin : Il y a une école de ski à la montagne Red depuis le – même avant l’installation du télésiège en 1947. On peut dire que le club a activement développé l’amour du ski chez beaucoup de gens ici.
Ruth Grubisic : Ils ont annoncé qu’ils n’avaient pas de cinquième skieur. Ils n’en avaient que quatre et j’ai pensé que mon amie Marie Gresley-Jones skiait bien mieux que moi alors je lui ai dit « il faut que tu ailles te porter volontaire pour compléter l’équipe. » On est allées à la bibliothèque où monsieur Roberts était chargé de l’organisation de la rencontre de ski et il a dit « Et bien, je peux prendre qu’une personne mais l’autre peut être une remplaçante. » Marie a dit « Moi je serai remplaçante! ». C’est comme ça que je suis rentrée dans l’équipe de ski et ensuite, ça m’a très vite permis d’accéder au programme de compétition.
Ginger Baines : Mon père et quatre autres ont construit l’auberge Yodel Inn en altitude.On passait toutes nos vacances là-haut. Noël, Pâques, les vacances d’été c’était toujours là-haut à Yodel Inn. On installait une piste d’entraînement l’hiver derrière le chalet et on s’entraînait, on s’entraînait, tout le temps et mon père nous critiquait constamment et nous disait de progresser. C’était vraiment un style de vie formidable. Et à partir de là, quand je voyais d’autres skieurs qui descendaient en faisant la course, j’essayais de les battre. L’excitation de – l’excitation d’être première. Je ne connais rien de mieux. J’adorais même les entraînements, je veux dire. Comme vous le savez, après l’âge de 11 ans on peut skier à la montagne Red. Les enfants ne pouvaient pas, mais une fois de plus, mes parents me gâtaient et j’avais toujours un forfait de saison d’adultes au lieu d’un forfait de saison d’enfants pour que je puisse faire des courses et skier toute la journée. C’est ce que je faisais et je ne ratais jamais un mercredi soir, un vendredi soir ou une fin de semaine.
Ruth Grubisic : Eh bien je pense que les pistes de Rossland nous ont tous ouverts sur le monde parce qu’on était tous plutôt casaniers et nos parents n’étaient pas riches donc on ne voyageait pas. Mais quand on s’est mis sérieusement au ski, on a été invités dans d’autres stations, on nous emmenait en voiture, on était hébergés chez des personnes différentes, et ça nous a ouvert les yeux. Quand il s’occupait de l’équipe de ski, c’est Ches qui invitait. Il disait « le seul moyen pour vous de progresser c’est d’être en compétition. » Et donc apparemment c’est lui qui est allé à UBC (University of British Columbia) pour demander d’accueillir les rencontres intercollégiales pour la province et ça s’est fait.
Ginger Baines : Oh ça, c’était … C’était quelque chose qu’on attendait avec impatience toute l’année. Toutes ces différentes équipes allaient venir.
Ruth Grubisic : C’était toujours une grosse organisation, car les skieurs venaient tous en avance et ils étaient logés chez des particuliers en ville.
Ginger Baines : Je corresponds toujours avec beaucoup de ces filles. On est toujours amies et pour certaines – on les a revues en Europe aussi.
Ruth Grubisic : Et tout le monde s’entraînait à Red, pour la course et le reste… jusqu’à la grande course du Nouvel An.
Ginger Baines : C’était très bien organisé. Il y avait tellement de bénévoles. Le banquet à l’école secondaire était phénoménal.
Ruth Grubisic : Tous les jeunes de Rossland participaient à cette course.
Ginger Baines : Et j’ai essayé très fort de la gagner depuis ma septième année et finalement, en onzième et en douzième année j’ai fini par avoir le premier prix et voilà … Pour moi, c’était l’apogée du travail de toute ma vie [rire]. C’était un sentiment extraordinaire.
Ruth Grubisic : Et comme ça, ils attiraient l’attention de tous les entraîneurs de toutes les universités et après, les très bons skieurs avaient des propositions pour s’inscrire à l’université.
Intervieweur [hors champ] : Et ils avaient des bourses d’études.
Ruth Grubisic : Et ils avaient des bourses d’études. Et du coup ils ont commencé à accéder à des études supérieures alors qu’ils n’auraient jamais eu les moyens de quitter Rossland avant. Donc, ouais.
Ginger Baines : Rossland avait une réputation incroyable et si on était capable de faire de la course – les gens disaient toujours que si on était capable de skier à Rossland, on pouvait skier n’importe où dans le monde et c’est très vrai. C’était un bon endroit pour débuter.
Nancy Greene Raine : Ça fait un peu rêver. C’est bon pour les enfants d’avoir de grands rêves. On n’y arrive pas toujours, ils ne se réalisent pas toujours, mais parfois oui.
[Texte spécifiant « Avec le soutien de » suivi d’un logo bleu, celui du Trail & District Arts Council.]