Souvenirs de Red Mountain
Avec : Al Fisher, Roly Worsfold (qui a mené les entrevues), Richie Mann, Shirley Vance, Ruth Grubisic, Jim Delong et Diane Delong.
Rossland Memories Oral History Project. Extraits de la collection du Rossland Museum & Discovery Centre.
Photos incluses : A2021.033.051, 2349.0144, A2021.033.043, A2021.032.013, A2021.033.054.1946, A2021.033.46, A2021.033.047, A2022.013.014, MS 23 Red Mountain Ski Club Collection, S26, 2008.24.2, 2289.0012, A2021.033.044, A2021.033.039, A2021.033.042, A2021.033.057, A2021.033.038
Collection du Rossland Museum & Discovery Centre. Numérisée par le Columbia Basin Institute of Regional History
Transcription :
[Logo du Rossland Museum & Discovery Centre sur un écran blanc]
[Photo en noir et blanc d’Ed Stiles sur des skis au chalet de ski de Red Mountain.]
Al Fisher : Et c’était – il y a eu trois ou quatre gars qui ont joué un rôle clé dans la construction de ce truc-là. Il y avait Ed, bien sûr, et il y avait un type qui s’appelait Ernie Wider, qui était dessinateur de tramways, et il a fait les plans du télésiège.
[Photo en noir et blanc d’un chantier de scierie avec un chalet de ski en construction dans l’arrière-plan.]
Et ils ont abattu des arbres sur place pour les pylônes et ils ont construit le – la remontée mécanique.
[Photo en noir et blanc avec à gauche, le télésiège et à droite, la piste de ski.]
La montagne a été aménagée à la main par des volontaires – le tracé des pistes de ski. Et nous les gamins, on était le groupe qui montait les paquets de boulons et d’écrous
[Photo en noir et blanc de deux hommes sur une plateforme en bois. Le télésiège est au-dessus d’eux.]
et toute la visserie sur les pentes pour construire le télésiège. Et à des moments, on aidait aussi à couper les buissons et les arbres.
[Photo couleur d’un panneau dans la neige qui dit « Bienvenue à Rossland où se trouve la remontée mécanique la plus haute du Canada. »]
Roly Worsfold : L’impatience devait grandir en ville, je veux dire de voir construire un télésiège pour monter à Red.
Richie Mann : Ouais, Ouais, c’était pas croyable.
[Photo en noir et blanc d’enfants regardant un char de parade avec une maquette géante de la piste de ski, du télésiège et du chalet.]
Vous savez, je me souviens du char de la parade de cet – de l’été d’avant. Ouais, ça devait être la Fête d’Automne. Ils avaient un char dans la parade, et je l’ai pris en photo pendant le défilé. Et, mon Dieu, ça va vraiment se faire? Je n’y croyais pas du tout. Mais ma parole, l’année d’après, ouais, c’était fait. Et nous les enfants, on était tellement excités.
[Photo en noir et blanc du télésiège à droite et d’un chalet de ski en construction à gauche.]
Shirley Vance : Shirley, Pat et moi on est allées voir là-bas à pied et il [le télésiège de Red] était en marche! Et on a pensé que Papa était en haut, et on s’est lancées. On est montées dessus et on est allées jusqu’en haut.
[Photo en noir et blanc de Phyl Edwards assise sur le nouveau télésiège.]
Et mon père était tellement en colère contre moi. Oh il était furieux, car nous n’étions pas censées être là, il n’avait pas été testé, personne n’y était encore monté
[Photo couleur de Betty March sur des skis près d’un point de vue sur la vallée.]
et il nous a grondées très fort. Il a dit « Bon, maintenant vous n’avez plus qu’à descendre en ski – en ski jusqu’en bas. Moi, je ne vous remets pas sur ce télésiège. Débrouillez-vous de redescendre en ski. » Shirley, Pat et moi.
[Photo couleur d’un ticket journée du Club de Ski de Red Mountain. Il est rouge vif. On peut y lire « L’utilisateur de ce ticket assume tout risque de blessure, perte ou détérioration de ses effets personnels. Non transférable ».]
Richie Mann : Il y avait ça aussi, quand la piste de ski a ouvert au début, quand Red Mountain a ouvert, je crois qu’un forfait junior coûtait $10 et un forfait adulte $20.
[Photo couleur d’un ticket aller simple orange du Club de Ski de Red Mountain. On peut y lire « L’utilisateur de ce ticket assume tout risque de blessure, perte ou détérioration de ses effets personnels ».]
Ruth Grubisic : $10 et $2.50 pour un membre.
Richie Mann : Ah peut-être bien, ouais.
[Photo couleur d’un écusson en feutrine. Il y a la silhouette d’un skieur au centre, et le sigle RMSC.]
Ruth Grubisic : C’était – on a supplié Papa et Maman de nous offrir une seule chose, « Prenez-nous un forfait saison. On ne veut rien d’autre pour Noël. On n’a besoin de rien d’autre. Prenez-nous juste un forfait saison. »
Richie Mann : Et $20 pour les adultes.
Audrey Mann : C’était pas plus?
Richie Mann : Et alors, mais le dimanche après-midi, les juniors n’avaient pas le droit d’aller sur la piste.
[Photo en noir et blanc d’une file d’attente de skieurs au départ du télésiège en bas des pistes.]
Alors nous, vous savez, on passait le dimanche matin à aider à damer les pistes et après on se faisait renvoyer à midi. Alors on repartait à la piste de Rossland et on skiait là le reste de l’après-midi.
Ruth Grubisic : En général, on installait un slalom pour dix heures, dix heures, et donc on s’entraînait et on comptait le nombre de gens dans la file d’attente, et si ça baissait à moins de 50, on allait vite en bas parce qu’ils nous laissaient monter. S’il n’y avait pas trop de monde.
[Photo en noir et blanc des rouages du mécanisme du télésiège.]
Jim Delong : Et ce vieux télésiège, il était – il a beaucoup de souvenirs, parce qu’il faisait peur même quand il était tout neuf, on ne savait jamais ce qui allait arriver. [Photo en noir et blanc d’un homme marchant à côté d’un des sièges du télésiège.] Comme le – le câble sautait des poulies de temps en temps.
[Photo en noir et blanc d’un groupe de personnes en train de travailler sur le télésiège.]
Diane Delong : Hmm, et le moteur, je me souviens, il était à l’arrivée du télésiège au sommet de Red Mountain. D’habitude ils sont en bas mais celui-là, il était en haut. [Photo en noir et blanc de Paul Jones en train de regarder le télésiège depuis le sommet des pistes.] Et si le télésiège commençait à aller trop vite, le système de freinage, il n’y en avait pas, en fait il n’y avait rien pour la sécurité. [Photo en noir et blanc de plusieurs hommes en train de travailler sur la poulie motrice du télésiège.] Alors ce qu’ils devaient faire c’est prendre une grande planche et la coincer dans la – dans la – comment ça s’appelle déjà? La poulie motrice?
Jim Delong : La poulie motrice.
Diane Delong : En bas pour arrêter le siège. Il balançait sa grosse planche en bois, de deux pieds sur quatre ou quelque chose du genre, et il l’arrêtait et il partait en courant pour se tirer du milieu au cas où la planche exploserait.
[Texte spécifiant « Avec le soutien de » suivi d’un logo bleu, celui du Trail and District Arts Council.]