Tout schuss : planches et fartage – VIDÉO
Tiré de la collection du Rossland Museum & Discovery Centre. Les entrevues ont été conduits entre 2021 et 2022.
Transcription
[Logo du Rossland Museum & Discovery Centre logo sur un écran blanc]
Ruth Grubisic : Des vieux skis en bois de caryer qu’on commandait du catalogue de Eaton’s. Plus tard, des instructeurs de ski comme Helmuth Mayrhofer et Hans Veit nous disaient qu’ils étaient « trop rigides pour vous » (rire) « Il vous faut de nouveaux skis! » Alors, on rentrait chez nous et on disait « Maman, on a besoin de nouveaux skis, alors est-ce qu’on peut avoir de nouveaux skis pour Noël? » Ce genre de choses. Nos vieux skis en bois sans rebords métalliques ne faisaient plus l’affaire, car on dérapait partout, on devait y faire mettre des rebords, alors là on allait chez Booty Griffiths qui faisait venir des skis et il y mettait des rebords s’ils n’en avaient pas.
Butch Boutry : Les rebords étaient vissées sur les skis et quand on marchait on en perdait la moitié vous savez. Parfois on avait des rebords d’un côté et vous savez, les vises sautaient, et elles traînaient par terre.
Ruth Grubisic : Et si tu n’avais pas trop les moyens, comme dans ma famille, tu ramenais tes skis à la maison et c’était ta mère et ton père qui y mettaient les rebords. Si t’en cassais un, ils prenaient du temps à le réparer le soir dans l’atelier pour que tu puisses aller skier le lendemain si tu avais perdu un rebord.
Butch Boutry : C’était difficile de les garder en bon état et après quand ils ont introduit les rebords intégrées, cela a tout changé.
Patricia Stevens : La première fois que j’ai essayé de skier, c’est Bill qui m’a montré – il m’avait acheté des skis. C’était du 195, c’est la longueur [elle montre avec les mains] et ils étaient assez étroits. Tout le monde skiait avec ça.
Ginger Baines : Moi j’avais du 190 [cm] pour le slalom, du 200 pour le slalom géant et des skis de 210 à 215 pour la descente. Maintenant tout le monde utilise des skis courts. Larges et courts.
Butch Boutry : Le cirage, c’est vraiment important puisque tous les skieurs accomplissaient des temps tellement proches. Maintenant, ça se joue au centième de la seconde et il faut s’assurer d’avoir un beau cirage. Tu en prends deux différents et tu les mélanges pour trouver la meilleure cire et après tu le testes et tu l’enlèves complètement parce que ce n’est pas le bon [rire]. Dans le monde de la compétition d’aujourd’hui, ils font tellement attention aux pistes de course, elles sont lisses, sans aspérités. Avant, ils en enlevaient un peu à la pelle, mais il y avait un peu plus de relief. Tout est un peu plus lisse, plus technique, vous savez tout est fignolé à la perfection.
Nancy Greene Raine : Au cours de mes années de compétition, il y a eu beaucoup de changements. J’ai vu l’arrivée des skis en métal, les premiers skis de compétition en métal sont sortis en 1960. J’ai remporté la descente à Squaw Valley. Plus tard sont arrivés les skis en fibre de verre. Le ski est un sport très traditionnel et les choses changent lentement mais, un des plus gros changements qu’il y a eu pendant ma carrière était les bottes de ski en plastique.
Ginger Baines : Quand on passait directement du cuir au plastique, c’était un truc énorme – c’était tellement rigide, j’avais l’impression de ne pas pouvoir bouger les chevilles. Mais on s’habituait rapidement et on était vite contents de les utiliser.
Nancy Greene Raine : Moi, j’ai attendu ces bottes de ski pendant des mois, j’attendais, j’attendais, mais ils ont d’abord sorti les modèles hommes, les pointures 8, 9, 8, 10, 7, 11… Le temps qu’ils … j’avais des pieds si petits que j’ai seulement eu mes premières bottes Lange en mars de l’année suivante. J’ai une photo de moi prise lors d’une course de la coupe du monde à Franconia où j’accroche une spatule sur le parcours, je fais une galipette et à la fin on voit mon visage franchi d’un grand sourire. C’était la première fois que je mettais des bottes de la marque Lange en compétition et je savais que dès que j’y serais habituée, je serais intouchable. C’est comme ça que j’ai gagné toutes mes courses à la fin de cette saison-là et que j’ai remporté ma première Coupe du Monde. Donc, les bottes de ski en plastique faisaient vraiment une différence. Le changement suivant s’est passé après que j’aie arrêté la compétition et c’était la forme des skis. Quand je remarque l’évolution de la technique sur toutes ces années, on est passés par une période où on essayait tous de garder les jambes bien serrées. Misère, je n’y arrivais jamais. Finalement, la technique est devenue de faire une base avec les pieds écartés en changeant son poids d’un pied à l’autre. Rien n’a vraiment changé, mais l’équipement a permis de skier plus vite et on est plus précis.
[Texte spécifiant « Avec le soutien de » suivi d’un logo bleu, celui du Trail & District Arts Council.]