[Vidéo] Entrevue avec Julie Cruickshank et Jean Millward Cruickshank
[Deux femmes discutent à une table.]
[La question suivante apparaît : Can you explain to us how you became the archivist of the Watts/Sheppard/Newton families?]
[Jean : ] Je pense que lorsque je grandissais à Sherbrooke, au Québec, j’avais une grand-mère, une tante et un oncle toujours à la table de la salle à manger, et lorsque j’étais enfant, je me souviens qu’ils parlaient de l’histoire de la famille. Au fil des ans, je n’ai jamais vraiment pensé à l’histoire de la famille. Mais au fil du temps, ma mère et mon père ont déménagé à côté de chez moi pour prendre leur retraite, et ma mère a appelé la maison « Woodfield ».
[Dessin d’une maison sur papier jaunie.]
[Jean : ] Je me suis dit que c’était intéressant, qu’elle pensait à la maison d’un de ses ancêtres. À ce moment-là, mon père était décédé et ma mère allait vivre dans un petit appartement; j’ai donc hérité d’objets dans des cartons, qui sont venus chez nous. Au bout de quelques années, je ne sais pas, il y a peut-être 12 ans maintenant, je me suis dit : « Oh là là, nous n’avons pas beaucoup de place dans cette maison, je ferais mieux de voir ce qu’il y a là-dedans ». Nous avons trouvé toutes sortes de trésors. Aujourd’hui, je suis très heureuse que nous ayons trouvé un endroit pour une grande partie des informations que je possède, parce qu’en tant qu’individu, vous vous sentez très responsable de ce patrimoine.
[La question suivante apparaît : What do all these documents and photographs mean to you?]
[Jean : ] Lorsqu’ils étaient chez moi, dans des boîtes, je n’ai jamais pensé à ce qu’ils représentaient. Je pensais simplement que c’était un peu ennuyeux, parce que j’étais responsable de cette merveilleuse collection, et c’était un peu angoissant d’essayer de tout préserver. Je n’ai pas regardé les choses, je n’ai pas fouillé jusqu’à ce que nous prenions notre retraite dans notre maison de Wolf Island, puis je me suis dit : « ok, c’est le moment ». Il y avait trop d’articles, trop de photos, trop de lettres, ça n’en finissait pas, et j’ai essayé de m’organiser jusqu’à ce que j’entende parler de ce professeur, David More, qui a découvert beaucoup plus de choses sur l’histoire. J’ai commencé à me dire « Oh, ces gens sont des personnes réelles et j’aimerais les connaître ». Je pense que c’est vraiment ce que les photos et les lettres ont fait; c’était vraiment une prise de conscience.
[Julie : ] Je m’intéresse à l’histoire et j’aime avoir ce lien avec le passé.
[Photographie en couleurs des archives de la famille Millward Cruickshank.]
[Julie : ] Il se trouve que je suis une personne assez sentimentale. J’ai adoré lire les lettres échangées entre Robert et sa sœur à Québec, lorsque nous les posions sur la table et que nous essayions de déchiffrer ce qu’ils écrivaient, ce qui était vraiment fascinant.
[La question suivante apparaît : How should we remember your family history?]
[Jean : ] C’est une grande question et je ne pense pas qu’il y ait de réponse à cela. Cela vous donne simplement une autre idée de la façon dont les gens vivaient et de la façon dont les temps ont changé.
[Julie : ] Je pense que pour ma part… nous parlons d’histoire et nous parlons de ce qui s’est passé avant, et nous regardons nos pères fondateurs; quoi qu’ils aient fait, peu importe comment ils ont vécu, le fait qu’ils aient construit une vie, construit une vie pour les gens autour d’eux, ils ont construit une vie pour leur communauté. Je pense que cette famille fait partie de l’histoire de cette région; elle a contribué à construire cette communauté.
[Photographie en couleurs d’une lettre écrite par Robert Nugent Watts à sa fille Harriet en 1849.]
[Julie : ] Les lettres que Robert a écrites et qu’il a reçues montrent clairement qu’il se souciait de sa communauté et qu’il voulait qu’elle réussisse et qu’elle soit en bonne santé. J’espère que cela touchera les gens d’ici et qu’ils ne regarderont pas la division, mais qu’ils verront une famille qui a contribué à l’établissement de cette région et à sa prospérité.
[Un texte de remerciements sur fond noir apparaît avec le texte suivant : Merci à Julie Cruickshank et Jean Millward Cruickshank, ainsi qu’à nos partenaires Soprema, MRC de Drummond et Ville de Drummondville. Le logo de la Société d’histoire de Drummond apparaît, puis le nom des personnes aux crédits, soit les invitées, Julie Cruickshank et Jean Millward Cruickshank, les personnes à la préparation et à l’animation, Geneviève Béliveau, Gabriel Cormier et Chantal Proulx et la personne à la conception vidéo, Kévin Lampron-Drolet.]