Le patrimoine documentaire de la famille Watts
L’histoire du domaine du Grantham Hall et des familles qui l’ont habité au fil du temps n’aurait pas pu être présentée dans cette exposition sans les sources écrites et photographiques issues du patrimoine documentaire familial des Watts, minutieusement conservé de génération en génération durant plus de deux siècles.
La préservation de ces témoins du passé, essentielle à la compréhension de l’histoire de Drummondville et vitale pour la sauvegarde de la mémoire collective régionale, est aussi importante qu’exceptionnelle. En effet, peu de familles conservent encore de nos jours les archives produites par leurs ancêtres au début du XIXe siècle. Cela s’explique par le fait que, même consignés sur des supports aussi durables que le papier, les documents résistent mal, en général, au passage du temps.
L’usure, les intempéries, le transport et les incendies sont les causes les plus fréquentes de la disparition des rares témoignages laissés par nos aïeux. De plus, ceux qui passent l’épreuve du temps sont parfois oubliés dans les greniers, dispersés chez de lointains parents ou tout simplement jetés, sans jamais être découverts et mis en valeur. En de rares occasions, comme dans le cas de la famille Watts, de précieux documents sont légués de descendant en descendant et conservés avec une telle minutie qu’ils traversent les décennies, voire les siècles, en attendant patiemment d’être dévoilés au grand public, en l’honneur de ceux qui les ont créés.
Déposé en 2019 dans le centre d’archives de la Société d’histoire de Drummond par la dernière descendante directe des Watts, madame Jean Millward Cruickshank, et grâce à l’inestimable collaboration de mesdames Chantal Proulx et Yolande Allard, le fonds d’archives se compose de 33 centimètres de documents textuels, d’environ 500 documents iconographiques et de 4 documents cartographiques, dont les dates extrêmes s’étendent de 1756 à 1932. Plus précisément, l’ensemble documentaire regroupe de nombreuses lettres manuscrites, dont quelques-unes signées de la main du fondateur de la ville, Frederick George Heriot, des actes notariés, des testaments, des contrats de vente, des cartes et des plans, ainsi que des photographies anciennes qui racontent en mots et en images un passé vieux de plus de 200 ans, dont celui du domaine du Grantham Hall.
Outre les Watts et les Sheppard, plusieurs autres familles pionnières de Drummondville sont également représentées dans les albums de photographies, notamment les Nugent, les Campbell, les McDougall, les Johnson, les Millar et les Newton, ce qui permet d’établir les liens qui les unissent entre elles et de mieux comprendre le rôle de chacune dans l’histoire de Drummondville.