À quoi ressemblait le travail d’un essayeur pollution de la Belgo ?
Source : Appartenance Mauricie Société d’histoire régionale, 2020
Entrevue avec Réjean Loranger, retraité de la Belgo.
Texte à l’écran : À quoi ressemblait le travail d’un essayeur pollution de la Belgo ?
Gros plan sur monsieur Réjean Loranger. Texte à l’écran : Réjean Loranger, retraité de la Belgo.
Réjean Loranger : On se levait à six heures le matin, on mangeait… on déjeunait… [rire]. Bon sérieusement maintenant, c’est que oui, le boulot, c’était, sur un travail quand même routinier, il y avait les échantillons qu’il fallait démêler. En tant qu’essayeur pollution, ben là il fallait que je fasse la tournée de différents points d’échantillonnage, faire sortir les quantités de matière en suspension là-dedans, les matières solides en suspension.
Des photographies se succèdent pendant que M. Loranger continue de parler. La première montre une vue aérienne du complexe de l’usine, incluant l’immense amoncellement de billots de bois ainsi que du bois de flottage sur la rivière toute proche. La deuxième montre le transport d’une grande quantité de billots par de la machinerie lourde et la troisième présente un employé prenant un échantillon de pâte qui s’écoule d’une machine à l’intérieur de l’usine.
Retour sur le gros plan de M. Loranger.
Réjean Loranger : Quand j’ai commencé, on rejetait cent tonnes de matières solides par jour, principalement de la fibre de bois. Quand j’ai terminé au traitement des eaux, on rejetait cent kilos de matières solides par jour. Faites le calcul.
Des photographies se succèdent pendant que M. Loranger continue de parler. La première montre des billots entourés d’estacades qui flottent dans la baie de Shawinigan. La deuxième présente des travailleurs, enfoncés dans une épaisse couche de vase, qui ramassent des billots de bois sur les berges de la rivière.
Retour sur le gros plan de M. Loranger.
Réjean Loranger : Entre 1990 et 1995, il y a eu un nettoyage qui s’est fait dans la baie de Shawinigan où on a retiré environ trois mètres de matières solides dans le fond de la rivière.
Des photographies se succèdent pendant que M. Loranger continue de parler. La première montre une image en noir et blanc d’une vieille machine à fabriquer le papier, alors que la deuxième, en couleur, présente une version plus moderne de ce type de machine. Un travailleur qui semble minuscule à côté de la machine démontre l’immensité de celle-ci. Sur les deux photographies suivantes, des travailleurs sont représentés en train de manipuler, à l’aide de différentes machines, de très gros rouleaux de papier.
Retour sur le gros plan de M. Loranger.
Réjean Loranger : Mais il faut tenir compte que ça a duré pendant pratiquement un siècle l’amoncellement. Encore aujourd’hui, on entend des commentaires que les papetières polluent polluent polluent, mais comparativement à avant, ça revient à 99,9 % d’amélioration. C’est justement ce qui faisait que j’aimais ma job, mon travail.